Dans le monde, nous jetons près de 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques chaque année. VolkerWessels, une entreprise néerlandaise spécialisée dans les travaux urbains et routiers propose de remplacer les routes construites en goudron et en bitume par un nouveau système faisant appel à des plastiques recyclés.
Du plastique pour remplacer le bitume
L’entreprise néerlandaise, VolkerWessels, a eu l’idée d’utiliser à bon escient tous ces déchets plastiques. L’idée est la suivante : pourquoi produire de l’asphalte, un processus qui émet près de 27 kgs de CO2 par tonne, à partir de bitume et autres dérivés pétroliers, alors que l’on peut utiliser des matériaux issus du pétrole déjà existants ? C’est pour répondre à cette question que la société vient de dévoiler son projet, PlasticRoad.
© VolkerWessels
D’autres innovations pour les centaines de milliers de kilomètres de routes en Europe sont à l’étude, telle que le projet d’autoroute intelligente, qui permettrait des autoroutes plus propres et sécurisantes.
Un projet en phase de test pour une activité très rapide
Pour les architectes de ce projet, ce nouveau type de route pourrait résister à des températures comprises entre -40 à 80 degrés. Pour les concepteurs, ce revêtement en plastique recyclé est encore plus résistant que l’asphalte et requiert moins d’entretien. Dernier avantage, ce type de revêtement aurait une durée de vie trois fois plus longue que les routes ordinaires.
Ces routes en plastiques seraient beaucoup plus légères et permettraient de réduire considérablement le poids qui pèse sur le sol. Pour Rolf Mars, responsable du projet au sein de VolkerWessels, « Le plastique offre toutes sortes d’avantages par rapport aux méthodes actuelles de construction de routes, à la fois en terme d’installation et de maintenance. »
© VolkerWessels
En effet, ces routes seraient conçues pour être plus creuses ce qui faciliterait la pose de câbles et de conduits. Pour le moment, ces routes en plastique recyclé n’en seraient qu’en phase de test, mais le conseil municipal de Rotterdam a fait part de son intérêt pour doter sa voirie de cette alternative verte. Il faut rappeler qu’en 2014, la ville avait reçu le prix de la meilleure ville d’Europe en matière de développement urbain.
La société ne répond pas toutefois à la question du recyclage en fin de vie de ces routes, ni à la perspective de particules de plastique se désintégrant sous l’effet du trafic automobile et étant entraînées par les eaux de surface. Le plastique : quand ferons-nous sans ?