Depuis le 15 novembre 2006, les producteurs ainsi que les collectivités locales doivent mettre en place la collecte sélective des déchets électroniques et informatiques. Les PC et autres écrans d’ordinateurs, complexes à recycler et encombrants, ne peuvent donc plus finir à la poubelle, en théorie…
En verité, «Le bilan est mitigé et il reste encore beaucoup de chemin à faire » explique Bertrand Bohain, délégué du Cercle national du recyclage (CNR, organisme représentant les regroupements de collectivités locales pour la gestion des déchets).
Selon lui, l’organisme chargé de coordonner les quatre sociétés de recyclage (l’OCAD3E) est lent et peu efficace.
Et s’il estime qu’un peu plus de 300 collectivités ont déjà signé un contrat pour mettre en place la collecte sélective, elles sont en fait encore peu nombreuses à l’avoir déjà concrétisée sur le terrain (comme c’est le cas à Paris, Grenoble, Dijon, Lille, Strasbourg ou encore Fontainebleau).
Comment se débarrasser de son vieux PC ?
Aujourd’hui, pour se débarrasser proprement de son vieux matériel, il existe trois manières de procéder :
- Ramener son équipement obsolète chez un distributeur (Auchan, Darty ou Fnac) qui va reprendre la machine à recycler en échange d’une machine achetée.
- Se rendre dans une déchetterie qui dispose de beines appropriées et distinctes pour les écrans, les unités centrales et les accessoires.
Et bien sur s’il est encore en état de marche, penser à le mettre sur le service de don en ligne Consorecup !Le dispositif, qui a été validé par les parlementaires Français en 2005, est intégralement financé par les constructeurs en application d’une directive européenne sur le recyclage des DEEE (Déchets d’équipements électriques et électroniques – prononcez D3E). L’objectif fixé était de collecter par an et par habitant 4 kg de DEEE, sachant qu’en moyenne, nous en produisons annuellement 14 kg
Les collectivités toujours pas remboursées
Seulement avec à peine un tiers de DEEE à récupérer, le bilan est très mitigé et en devient préoccupant pour les collectivités.
D’autant que celles ayant réussi à mettre en place un dispositif de ramassage, n’ont pas encore été dédommagées financièrement. Ce qui est normalement prévu puisque que le dispositif doit être intégralement financé par les constructeurs.
Depuis le début de l’initiative, Eco Systèmes (le plus gros éco organisme) indique pour sa part avoir déjà traité 30.000 tonnes de DEEE. Mais aucun chiffre précis concernant les déchets informatiques n’est encore disponible. «La filière du recyclage a démarré très vite chez les vendeurs, qui représentent la quasi-totalité des volumes traités. En revanche, il est vrai que côté collectivités, les choses se mettent en place progressivement», confirme l’entreprise.