Ce chiffre fait froid dans le dos. L’ONG humanitaire DARA dont l’action porte, entre autres, sur les problématiques liées au climat, a en effet évalué à 100 millions les victimes du réchauffement climatique d’ici moins de 10 ans.
Changement climatique : sécheresse et maladies en cause
On évalue d’ores et déjà à 400.000 le nombre de victimes de la hausse continue des températures, d’environ 0,85 degré Celsius depuis le début du XXème siècle. Celles-ci sont à déplorer principalement dans les pays en développement : sécheresse et hausse du niveau de la mer menacent les populations qui meurent de faim ou sont terrassées par la maladie.
Si l’on dresse un bilan global, on peut estimer à 5 millions par an le nombre de décès dus à la pollution atmosphérique, à la faim et aux maladies en lien avec le changement climatique et les émissions de gaz carbonique. A l’horizon 2030, ce pourrait bien être 6 millions de victimes chaque année.
Le coût économique du réchauffement climatique
Oxfam International, organisation qui mène des actions de plaidoyer à travers le monde a, de son côté, fait le calcul économique de l’inaction des politiques vis-à-vis du réchauffement climatique(2).
« Les pertes pour l’agriculture et l’industrie de la pêche seules pourraient s’élever à plus de 500 milliards de dollars par an d’ici à 2030, principalement dans les pays les plus pauvres où des millions d’individus dépendent de ces secteurs pour gagner leur vie », rapporte Jeremy Hobbs, directeur général de l’ONG.
« Des températures qui augmentent d’1 degrés représentent 10 % de productivité en moins pour notre agriculture. Pour nous, ceci équivaut à perdre près de 4 millions de tonnes de céréales, soit 2,5 milliards de dollars ou 2 % de notre PIB. Si l’on ajoute les autres dégâts en termes de prospérité, nous faisons face à une perte totale de 3 à 4 % de notre PIB », a réagi la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina Wajed en réponse au rapport de DARA.
Les pays en développement ne seront pas les seuls à pâtir de la crise climatique : les Etats-Unis et la Chine pourraient connaître une baisse de 2 % de leur PIB, l’Inde, 5 %.