Comment se prémunir des risques liés à la consommation de poulet ?
Le risque pour la santé humaine provient de la consommation de viande insuffisamment cuite ou d’une contamination croisée entre différents aliments.
Une manipulation sûre de la viande crue, une cuisson complète et une bonne hygiène dans la cuisine permettent d’éviter ou de réduire le risque posé par la viande de poulet contaminée par Campylobacter et Salmonella.
Conseils pratiques pour manger du poulet
Les bactéries salmonelles et campylobacters étant sensibles à la chaleur, il faut servir un poulet et toutes les volailles bien cuites. Si un jus rosé sort quand vous piquez la viande, il faut la remettre à cuire.
Isoler le poulet des autres aliments
« L’infection du consommateur est le plus souvent liée à une contamination croisée entre aliments. Elle n’est pas due à la consommation du poulet lui-même, mais à un autre aliment, une surface ou un liquide ayant été en contact avec la peau du poulet cru ».
Conséquence, après l’achat, il faut faire attention à :
– Veillez à ce que la volaille soit bien isolée des autres aliments, et séparez bien le cru du cuit
– Si l’emballage est humide, remplacez-le sans attendre,
– Au réfrigérateur, emmaillotez soigneusement la viande crue dans un film alimentaire,
– Attention à ce que le poulet ne goutte pas sur les autres d’aliments du frigo : placez-le dans les compartiments inférieurs
– Lavez-vous soigneusement les mains après avoir manipulé la volaille,
– Nettoyez à fond tout ustensile qui servira à la préparation avant cuisson (couteaux, planche à découper, plat, etc.)
Planetoscope : la consommation de poulets dans le monde
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(1) L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a annoncé mercredi que 75,8 % des carcasses de poulets provenant de 561 abattoirs de 26 États membres de l’UE, de Norvège et de Suisse, sont contaminées par des Campylobacters. Etude disponible sur .efsa.europa.eu/fr/press/news/zoonoses100317.htm
(2) La bactérie a été détectée dans les intestins de 71 % des poulets en moyenne, ce qui indique qu’ils étaient déjà infectés lorsqu’ils étaient vivants, et sur 76 % des carcasses analysées, ce qui suggère une contamination additionnelle lors de l’abattage. L’étude révèle des écarts considérables entre les chiffres d’un État membre à un autre. Elle fait suite à un avis récent du groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques (BIOHAZ), qui confirmait que la viande de volaille s’avère être une source majeure, si ce n’est la plus importante, d’infection par Campylobacter chez l’homme. L’étude indique également que 22 États membres ont signalé la présence de Salmonella dans les carcasses de poulet qu’ils ont analysées. En moyenne, 15,7 % des carcasses examinées étaient contaminées,