Affluence au sommet de l’Everest : un risque de pollution accru
En 2013, pas moins de 651 personnes ont atteint le sommet de l’Everest.
Et depuis le 14 février 2014, l’ascension vise à être facilitée.
En effet, le montant de la taxe à payer à l’Etat pour arpenter l’Himalaya connaît une baisse sensible : à partir de la saison de grimpe (avril-juin), la taxe passe de 18 000 à 8000 euros.
Une mesure qui a un but : attirer plus d’alpinistes et ainsi augmenter les revenus du gouvernement, qui ont atteint l’an dernier 2,4 millions de dollars.
Mais plus de visiteurs induit plus de déchets. Il est donc nécessaire pour les autorités de mieux surveiller la propreté du lieu, d’où la mesure des « 8 kg d’ordures » à descendre. Un paradoxe somme toute complexe…
L’Everest est une source importante de revenus pour le Népal, qui est un pays particulièrement pauvre. Des centaines d’alpinistes se pressent sur ses pentes chaque année au printemps, notamment aux mois d’avril et mai.
Un bureau de contrôle à la descente
Les alpinistes qui réaliseront l’ascension de l’Everest devront soumettre leurs détritus à un bureau installé au camp de base.
Ce bureau aura également comme attribution d’apporter une assistance médicale et de résoudre les conflits qui éclatent parfois entre alpinistes et guides locaux.
Des sanctions judiciaires et pécuniaires difficilement applicables
L’un des points noirs de la mesure visant à faire descendre 8 kg d’ordures par les alpinistes est sa mise en application. En effet, les expéditions doivent déposer une caution de 4000 dollars (2900 euros) qui leur est rendue à leur retour, une fois qu’elles ont prouvé avoir ramené matériel et détritus.
Mais dans les faits, le règlement est difficile à appliquer. Le responsable du ministère souligne même « nos efforts précédents n’ont pas été couronnés de succès. Cette fois-ci, si les alpinistes ne ramènent pas les déchets, nous les poursuivrons en justice et nous les punirons ».
Et vous, qu’en pensez-vous ? Croyez-vous que cette mesure va vraiment favoriser le développement durable et réduire la pollution de l’Everest ?
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