Le mardi 19 février dernier fut inauguré au Plessis-Robinson, dans les Hauts de Seine, un système de chauffage par géothermie raccordant 3500 logements sociaux, et 5 établissements publics. Parmi les 5 établissements raccordés à ce réseau de chauffage par géothermie, une école, un EHPAD, une maison relais, une résidence pour séniors et prochainement le pôle culturel.
Rappel : la géothermie, qu’est ce que c’est ?
Peu répandu en France, ce procédé est déjà bien connu en Allemagne, Italie, Indonésie et USA entre autres. Il s’agit d’utiliser la chaleur contenue dans l’eau des sous sols pour l’utiliser à des fins de chauffage domestique.
Au Plessis-Robinson, l’eau est puisée à 900 mètres de profondeur, où sa température est de 34°. Fonctionnant en circuit fermé, elle est ensuite réinjectée entièrement dans les nappes. C’est donc une énergie renouvelable naturelle permettant de réaliser des économies conséquentes sur les factures d’électricité, mais également de bénéficier d’avantages fiscaux.
En effet, dans le cas d’un réseau de chaleur alimenté en énergie renouvelable, la TVA passe de 19,6 à 5,5 %. L’investissement de départ de près de 10 millions d’euros, devrait être rapidement amorti.
L’installation consiste en deux forages, un premier pour extraire l’eau à 34° du sous sol, le second pour la réinjecter dans la nappe. Une pompe à chaleur permet de transférer de l’énergie d’un niveau basse température (34°), à un niveau haute température (60°)
Au Plessis-Robinson, la décision a été prise de manière collégiale, entre la présidence de la région, du département, le maire, Philippe Pemezec, ainsi que les habitants robinsonnais, lors des « États généraux de la Ville durable ».
Objectifs de l’installation géothermique
La géothermie va entraîner une diminution des rejets de gaz à effet de serre de 53,6 % par rapport aux conditions d’origine, soit 6000 tonnes de CO2 économisées par an.
Elle permet de réaliser des économies en couvrant ainsi 54 % des besoins en chauffage et en eau chaude des bâtiments concernés. A l’occasion du salon de l’association des Maires d’Ile-de-France, le 1er prix de l’innovation pour le développement durable et les économies d’énergie fut décerné à cette réalisation, la plus importante de la région Ile-de-France.
La géothermie va entraîner une diminution des rejets de gaz à effet de serre de 53,6 % par rapport aux conditions d’origine, soit 6000 tonnes de CO2 économisées par an et elle permet de réaliser des économies puisque la géothermie couvre 54 % des besoins en chauffage des locataires.
Quelques chiffres :
- le Plessis-Robinson est la 1ère ville du département (et parmi les premières de France) à accueillir ce procédé de chauffage,
- 53,6 % d’émission de gaz à effet de serre en moins,
- 25 % de réduction de la facture des charges récupérables de chauffage pour les locataires robinsonnais, et ce depuis 2009 et moins 40 % à partir de 2013,
- la moitié des besoins énergétiques (50 % du chauffage et de l’eau chaude) produite par la géothermie.
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