Le wwoofing, ces vacances participatives à la ferme grâce auxquelles tout un chacun a le loisir de découvrir les activités d’un agriculteur bio serait-il en danger ? C’est ce que croit le réseau WWOOF France qui réclame un statut légal pour cette pratique qui n’est, en aucun cas comme peut le prétendre la MSA, une forme de travail dissimulé.
Une absence de statut légal qui met le wwoofing en danger
WWOOF est un drôle d’acronyme qui désignait à l’origine «Working Weekends on Organic Farms» puis « Worldwide Opportunities on Organic Farm ».
Le réseau met en relation agriculteurs bio et vacanciers qui ont envie de découvrir le métier et pourquoi pas d’y participer activement. En plus d’une expérience inoubliable, ils reçoivent en échange de leur participation à la vie de la ferme le gîte et le couvert.
Cet échange de bons procédés rapproche les individus et les témoignages de ces nouveaux aventuriers sont toujours pleins d’enthousiasme.
Le wwoofing en France existe depuis fin 2007 et compte environ 500 hôtes et plus de 10 000 wwoofers par an ! Ce mouvement populaire né en Angleterre dans les années 1970 s’est depuis étendu dans le monde entier.
Le woofing, des vacances à la ferme CC : D-Lab
Le WWOOFing peut être pratiqué par tous. Comme l’indique la charte de WWOOF France, l’un des objectifs est de « permettre à des non-initiés d’avoir une première expérience dans le domaine de l’agriculture biologique et de l’éco-construction ».
Mais en France, le wwoofing se retrouve confronté à un problème de taille car il ne bénéficie d’aucun cadre législatif. Le wwoofing n’est en effet pas considéré comme du bénévolat, ni comme du volontariat.
Cela voudrait-il dire que l’on peut le concevoir comme une forme de travail illégal ?
En aucun cas bien entendu. Le wwoofing ne peut être considéré comme du travail dissimulé puisque, comme le rappelle le réseau dans sa « pétition pour la création d’un statut légal du WWOOFing auprès de la MSA et l’abandon des poursuites judiciaires contre les hôtes wwoof », selon le code du travail, pour qu’il y ait « travail dissimulé », il faut démontrer un lien de subordination.
Or, dans le cas du wwoofing, le wwoofer n’est soumis à aucune obligation.
Son hôte ne peut lui réclamer une quelconque rentabilité ou exiger quoi que ce soit de lui. La seule obligation pour le wwoofer est d’exprimer une réelle volonté de découvrir l’agriculture bio et l’écoconstruction. La découverte passe bien sûr par la participation. Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins d’entraide : le wwoofer est là pour donner un coup de main, selon ses envies et ses capacités. L’intérêt réside dans l’échange entre hôte et vacancier, et dans la promotion de techniques de travail plus respectueuses de l’environnement.
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