Le krill est devenu un enjeu économique et l’objet d’une course entre les flottilles de pêche industrielle.
Le krill sera-t-il exploité jusqu’à épuisement comme d’autres ressources naturelles (le thon rouge, le cabillaud, …) ? La communauté internationale saura-t-elle s’auto-discipliner comme elle a su le faire parfois (le CFC, le traité sur l’Antarctique) ?
La course au krill est engagée
Avec des navires capables de traiter des centaines de tonnes de krill par jour, soit pas loin de 100 000 tonnes par an, les Norvégiens ont déclenché une ruée vers le krill austral.
Japonais, Coréens, Ukrainiens, … se disent « Il faut qu’on y aille aussi, avant que les Norvégiens aient pêché tout le krill« . La Chine a affrété son premier bateau en 2010 et devrait rapidement accroître ses capacités de pêche au krill. Les Russes veulent revenir ….
Si on laisse faire le marché, et les appétits des armateurs privés, le krill risque fort de connaître le sort du thon rouge et de bien des espèces de poisson.
Un plafond de pêche au krill respecté par tous ?
La pêche au krill dans l’océan Austral est censée être réglementée
par un organisme international, la Convention sur la
conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique ou CCAMLR.
Au sein de cet organisme, en charge de la gestion des pêches dans l’Océan austral,
se déroule une bataille pour savoir si il faut respecter la limite de capture annuelle de krill.
Les arguments pour :
- Les problèmes de conservation et de capture massive du krill ne sont pas une fiction
- Il y a urgence car, du fait de la flotte norvégienne, le krill
commencerait déjà à se faire rare selon l’Antarctic Krill Conservation
Project.
Les arguments contre :
- La limite de pêche annuelle, fixée à 3,47 millions de tonnes dans la principale zone de pêche du krill, ne représente pour l’instant qu’une petite fraction du stock de krill.
- Reste que comme le krill devient une source
importante de profits, notamment du fait de l’essor de l’aquaculture, la pêche illégale va se développer à grande échelle. Imposer une limite ne servirait donc à rien !
Lors de la Convention 2010 pour la protection des ressources marines vivantes de
l’Antarctique, le krill sera au centre du débat.
L’exemple du thon rouge, ou du requin (1), et l’hypocrisie des Japonais et
des Norvégiens ne sont pas pour rassurer… les petites crevettes ont du
souci à se faire.
C’est pourquoi, nous proposons de lancer une action de protestation à l’encontre des Norvégiens :
Pêche au krill, pêche à la baleine : stoppons les Norvégiens.
Si vous l’approuvez, copiez et signez le texte ci-dessous et envoyer le à consoGlobe :
« La Norvège est un beau pays, riche, aux valeurs respectables, membre de l’Union Européenne et admirable à bien des égards.
Cette attitude qui nuit gravement à l’image de la Norvège.
En tant que citoyen européen, je désapprouve totalement l’attitude de la Norvège pour défendre la pêche à la baleine et envers la pêche au krill.
Je demande à la Norvège de revoir ses positions sur la préservation des ces espèces«
Votre signature
envoyer à : service.clients@consoglobe.com
(1) Environ 200 millions de requins sont massacrés chaque année