Autolib’ : un projet onéreux
Bluecar – Profil
Le projet Autolib’ coûte cher, puisque le groupe Bolloré devrait investir 200 millions d’euros et Paris 25 millions d’euros. Un financement régional de 4 millions d’euros devrait également être versé, contribuant notamment à soutenir les communes participant au projet et pour qui un investissement conséquent est également attendu. Sans compter le nouveau dispositif de communication qui consiste à diffuser une minute de publicité de la Bluecar dans 800 de nos cinémas et ce, pendant un mois.
800 agents seront également déployés sur le terrain, dans les Espaces Autolib’ et près des stations afin de guider et d’informer les utilisateurs. La location d’un siège bébé sera également possible.
Les véhicules seront équipés d’un GPS, et chacun pourra utiliser le service à la seule condition qu’il dispose d’un permis de conduire.
Plusieurs formules d’abonnement sont proposées, du journalier à l’annuel, les déplacements étant ensuite facturés à la demie-heure. Des formules famille sont également proposées.
Autolib’ : un projet qui ne plait pas à tous
Si sur le papier, Autolib’ constitue un geste fort en faveur de l’environnement en mettant en place un système de libre-service de véhicules électriques et donc très peu polluants, le projet ne remporte pas l’unanimité.
Certaines communes en bordure de la capitale ont d’ores et déjà refusé de s’associer au projet, dénonçant le lourd investissement demandé et arguant que ce projet ne contribue pas au désencombrement routier pourtant demandé par les riverains.
Les riverains et chauffeurs de taxis mécontents
Les riverains de leur côté, s’élèvent contre les désagréments que vont causer le début des travaux de voirie pour permettre la construction des stations Autolib’, ainsi que la disparition de places de stationnement au profit des Bluecar. Une problématique légitime lorsque l’on connait les difficultés à se garer à Paris.
Les chauffeurs de taxis s’élèvent également contre ce projet, qui entrerait en concurrence direct avec leur activité. C’est d’ailleurs en partie pour ne pas les concurrencer qu’il a été choisi de ne pas implanter de station près des aéroports de Roissy et Orly.
Aujourd’hui, le système Autolib’ se destine à tous, des familles n’utilisant finalement que très peu leur véhicule et qui pourraient le revendre, aux touristes et personnes de passage dans la capitale pour des raisons professionnelles.
Certes, le projet ne risque pas de contribuer au désencombrement des axes routiers dans et autour de la capitale, mais le véhicule choisi est vert et donc bénéfique pour l’environnement pour les inconditionnels des transports motorisés. Projet à suivre !
Bientôt un Autolib’ pour les projets utilitaires
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Article du 2/07/2011 – Mise à jour le 11/05/2012
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