Une étude publiée dans Science s’est penchée sur les différences génétiques entre des mésanges britanniques et hollandaises, en passant au crible l’ADN de quelque 3.000 oiseaux, pour voir si le fait de nourrir ces animaux en hiver, pouvait modifier leur morphologie(1).
Mésange © Joerg Lue
Résultat : ce geste en apparence anodin a une influence sur l’évolution de leur bec ! En effet, les mésanges britanniques auraient des becs plus longs que les mésanges hollandaises… Des différences qui semblent s’être creusées en quelques années seulement.
Ainsi, les chercheurs ont constaté qu’entre 1970 et aujourd’hui, la longueur des becs des oiseaux britanniques a clairement augmenté, ce qui est signe de bonne santé des populations. Or, les spécimens qui arborent les becs les plus longs et qui se reproduisent le plus facilement, sont ceux qui se nourrissent quasi systématiquement dans les mangeoires aménagés par les amoureux d’oiseaux nicheurs britanniques. Contrairement aux Pays-Bas où ils sont moins nourris par les habitants.