OGM, une réglementation très variable d’un pays à l’autre
Même si le Center for Food Safety a réussi à regrouper les pays du monde selon leur législation concernant les OGM, il faut prendre conscience qu’il existe de fortes disparités au sein d’un même groupe.
Ainsi, aux Etats-Unis, un OGM sera approuvé après évaluation du ministère de l’Agriculture et validation de la FDA (Food and Drug Administration). En 2004, le comté de Mendocino, en Californie, est devenu le premier comté, et le seul à ce jour, à imposer une interdiction sur la propagation et la culture des organismes génétiquement modifiés.
En Australie et en Nouvelle-Zélande, les aliments contenant plus de 1 % d’OGM, ainsi que les fruits et légumes GM doivent être étiquetés. Les produits raffinés tels que les huiles, sans matériel d’origine GM résiduel (ADN, protéines), les additifs et les plats préparés sur les lieux de vente ne sont pas concernés par cette loi. En 2009, le Parlement de Tasmanie a adopté une loi pour prolonger d’au moins 5 ans le moratoire sur les cultures GM sur son territoire. De cette manière, aucune culture d’OGM ne sera autorisée en Tasmanie avant novembre 2014.
Les Japonais sont farouchement opposés aux cultures génétiquement modifiées, et aucune semence OGM n’est plantée dans le pays. Le soja, le maïs, la pomme de terre, les graines de colza et de coton, ainsi que 30 aliments transformés ou semi- transformés, fabriqués à partir de pommes de terre, de soja ou de maïs doivent être étiquetés.
En Europe, la mise sur le marché d’OGM est autorisée selon les critères définis par la directive communautaire 2001/18/CE, relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement.
En 2013, le maïs génétiquement modifié MON 810 serait le seul cultivé dans l’Union européenne (essentiellement en Espagne et au Portugal)(1).
L’Allemagne a rebroussé chemin après avoir autorisé la culture du maïs MON810 de Monsanto sur 4000 hectares en 2008. En avril 2009, elle a décidé d’interdire tout OGM sur son territoire, suite aux parutions de 2 nouvelles études luxembourgeoises prouvant l’impact négatif des OGM sur l’environnement.
En France, le Haut Conseil des Biotechnologies fixe le seuil de contamination des cultures ou des produits par des OGM à 0,1 % pour pouvoir faire état d’un produit « sans OGM ». En outre, conformément à la Réglementation européenne, les produits ou les ingrédients OGM doivent être étiquetés, dès que le seuil de 0,9 % est dépassé.
3 trucs pour se passer d’OGM ?
Voici 3 gestes à adopter au quotidien pour éviter les OGM !
- Acheter Bio dans la mesure du possible
- Regarder les étiquettes des produits avec attention pour voir si le seuil des 0,9 % est dépassé
- Éviter les produits « à risque » tels que le maïs (farine, sirop, gluten, etc.), le sucre de betterave, le soja (lécithine, protéines, etc.) et le colza.
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Sur les OGM :
(1) Selon l’AFP.