Après la publication d’un rapport alarmant du Programme des Nations Unies pour l’environnement concernant la pollution de la région de l’Ogoniland au Nigeria, le géant Shell a été montré du doigt.
ONU : un rapport dénonce une pollution importante au Nigeria
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) vient de tirer la sonnette d’alarme concernant le niveau de pollution de la région de l’Ogoniland au Nigeria.
Un désastre pour la santé des habitants de la région, mais également pour l’environnement.
Le PNUE pointe du doigt l’impact de l’exploitation pétrolière au Nigeria
Pendant 14 mois, le PNUE a étudié l’impact de l’exploitation pétrolière au Nigeria, examinant près de 200 sites et plusieurs kilomètres d’oléoducs.
L’ONU précise également que pour son étude, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, s’est également penché sur 5.000 dossiers médicaux et a prélevé et analysé plus de 4.000 échantillons.
Et le résultat est sans appel : alors que certaines régions étaient considérées comme non polluées, une étude plus approfondie a permis de révéler une pollution des eaux souterraines, une situation qui a poussé le PNUE a demander des mesures d’urgence pour préserver la santé des habitants de la région.
Ainsi, plusieurs communautés sont exposées aujourd’hui à de l’eau contaminée aux hydrocarbures et les taux relevés ne sont pas rassurants. Dans certaines eaux souterraines étudiées, une plaque de 8 centimètres de pétrole a été observée en train de flotter.
L’industrie pétrolière et Shell sur le banc des accusés
Les résultats de cette étude ne dénoncent aucun coupable concernant cette pollution pétrolière mais pour certains, il n’y a pas l’ombre d’un doute : la faute est à imputer à la compagnie pétrolière Shell et à NNPC (compagnie pétrolière nationale nigériane).
Si de son côté, Shell a d’abord commencé à expliquer jeudi 4 août à l’AFP que la majorité des fuites observées sur ses structures étaient consécutives de vol, de sabotage ou de raffinage clandestin, expliquant également que Shell a quitté la zone de l’Ogoniland en 1993, le géant pétrolier s’est depuis calmé et a admis la nécessité de l’étude et l’importance des résultats obtenus.
Ainsi, si Shell a en effet quitté le territoire il y a bientôt 20 ans, la compagnie pétrolière exerce toujours quelques activités sur la zone, et cela notamment par le biais de sa coentreprise avec la NNPC.
De plus, Shell a également reconnu récemment à Londres sa responsabilité dans deux marées noires qui ont eu lieu dans la zone du delta du Niger en 2008, s’engageant à payer des compensations.
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