« Nous allons nous débarrasser des calèches. Ce n’est pas humain, ce n’est pas cohérent en 2014« , avait-il déclaré alors qu’il était candidat. Il a répété fin février que ce n’était « pas négociable » mais souhaite discuter avec ceux qui vivent de cette activité touristique.
Les calèches sont un des symboles de Central Park, le mythique parc newyorkais.
New York n’est pas un environnement pour les chevaux
Côté associatif et défense des animaux, on est inflexible. Le groupe NYClass fait ainsi pression pour que les calèches cessent. « New York est l’une des villes les plus congestionnées du monde« , explique Chelsie Schadt, une des responsables, « ces chevaux travaillent dans la circulation, les naseaux dans les pots d’échappement, ce n’est tout simplement pas un environnement pour eux« .
Le groupe a ainsi financé une partie des campagnes des maires opposés à la pratique, souhaitant « défendre les animaux » : « les chevaux ont besoin de brouter tous les jours, de socialiser avec d’autres chevaux« .
Selon l’association, la réalité est bien loin de la représentation romantique des films : outre les accidents impliquant des calèches (une vingtaine par an), les animaux passent de l’écurie au travail, n’ayant pas de loisir.
Les cochers sont d’un autre avis, expliquant les conditions réelles des chevaux : box individuels, pédicabs, températures, temps passé dans des fermes. Selon eux, la loi garantit aux chevaux ce qui leur est reproché.
Garder la nostalgie
En face, on ne démord pas et l’idée de Chelsie Schadt proposée au conseil municipal est de remplacer les calèches par des copies de voitures du début du XXème siècle, afin de conserver « le même sentiment de nostalgie« . Les voitures seraient néanmoins électriques. Les réglementations ne seraient pas suffisantes pour garantir la bonne santé des chevaux, qu’elle veut envoyer dans des sanstuaires avec les cochers pour s’occuper d’eux.
Le projet est prévu sur trois ans mais doit encore être adopté par le conseil municipal. Les cochers eux soulignent la grande valeur des emplacements des écuries, soulignant aussi un intérêt immobilier. Un syndicat rassemblant 1,3 million de travailleur s’oppose ainsi au projet.
New York n’est pas la première ville à travailler ce dossier puisque Paris, Londres, Toronto et Pékin ont déjà interdit les calèches. Certaines villes, comme Québec, ont choisi au contraire de limiter le nombre de permis.