Les Jeux Olympiques de Londres (Royaume-Uni) du 27 juillet au 12 août prochain 2012 ont multiplié les annonces et les initiatives pour obtenir une médaille d’or du Développement durable. Ce ne sont pas les premiers JO à peindre les anneaux olympiques en vert, mais Londres veut aller au-delà de l’obligation qu’impose le CIO de faire du DD un des piliers de l’olympisme. Nous allons voir que les efforts de Londres marquent une rupture mais sont loin de faire du premier événement sportif mondial un modèle à suivre…
Londres 2012, des installations sportives recyclables et plus durables que jamais
Trop longtemps, les Jeux ont pêché par excès de gigantisme sans faire aucune attention à leur impact et ont laissé derrière eux des traces tant dans les budgets publics que dans l’environnement.
En 1996, les organisateurs des Jeux d’Atlanta expulsèrent les SDF de la zone. En 98, une descente de ski Hommes des Jeux de Nagano se déroulait au beau milieu d’un parc naturel. A Turin en 2006, de nombreuses installations financées par la spéculation immobilière sont restées en jachère et on a consommé un volume d’eau record pour souffler de la neige artificielle. En Chine en 2008 le village olympique s’était construit en expulsant des milliers de personnes. A Vancouver en 2010 comme à Londres cette année, on prend des dizaines d’initiatives « vertes », mais cependant la neige est transportée par des centaines de camion. Et à Athènes aujourd’hui, on continue à payer l’ardoise des Jeux grecs, les « éléphants blancs »…
Pourtant dès 1994, le CIO et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) s’engageaient de concert à intégrer le développement durable les grandes manifestations sportives. En 2004, le respect de l’environnement est officiellement devenu le 3ème pilier de l’olympisme, avec les sports et la culture.
Le Comité olympique britannique, le London Organising Commitee of the Olympic and Paralympic Games ou Locog, avait bien l’intention d’éviter ce genre d’écueil. Tout d’abord en avançant l’argument que l’impact des Jeux de Londres serait fortement minimisé par le fait qu’ils vont utiliser des infrastructures existantes (celles du grand Londres). Ensuite, en proposant de nouvelles installations modestes en intégrant très en amont l’environnement et le social. Pour cela, on a intégré des associations locales au Comité d’organisation.
Changement climatique, Gaspillage, Biodiversité, Mode de vie sain
Tels sont les 4 thèmes officiels proposés par Arthur Snell, le chef des Organisateurs qui avaient pour objectif de réduire l’empreinte carbone des Jeux Londres 2012 de 100 000 tonnes de CO2, l’équivalent de 65 000 voitures roulant pendant une année.
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La suite p.2> le coeur du village olympique conçu comme un poumon vert