Les légumes moches sont une nouvelle tendance anti-gaspillage, qui prend de plus en plus d’ampleur en France. Il s’agit de ne pas jeter des fruits et légumes pour la seule raison qu’ils ne sont pas esthétiquement parfaits, alors même qu’ils sont aussi bons que ceux qui sont jolis. Lancée pour les produits frais, la tendance se décline désormais pour les conserve.
Les supermarchés et autres grands réseaux de distribution boudent une certaine catégorie de produits alimentaires : les produits « moches ». Afin de garder des étals parfaitement rangés, certains aliments sont écartés : des pommes dont la couleur n’est pas parfaite, des carottes qui ne sont pas droites et longues… Bref, des anomalies purement esthétiques. Rien ne justifie de ne pas les vendre, si ce n’est un pur choix arbitraire du vendeur.
Réduire le gaspillage en mangeant des légumes moches
De ce constat est née l’initiative « fruits et légumes moches » chez Intermarché en 2014. En trois jours, 1.600 tonnes de fruits et légumes, théoriquement invendables, avaient été écoulés grâce, notamment, à un prix intéressant : 30 % moins cher que le prix classique. Les quelques déformations naturelles de ces produits sont devenues donc des atouts pour faire des économies.
Les légumes moches arrivent en conserve
Intermarché a multiplié les opérations « fruits et légumes moches », en y incluant également des biscuits… Intermarché est producteur et commerçant, et peut donc se permettre de récupérer les produits mal faits pour les vendre quand même, pour le peu qu’ils soient fabriqués par le groupe. Ainsi faisant, le distributeur limite le gaspillage. Pas étonnant qu’il veuille reproduire l’opération pour les conserves.
Selon les calculs d’Intermarché, les conserves avec des légumes moches devraient permettre d’éviter de jeter quelques 110 tonnes de matières premières, parmi lesquelles on trouvera des haricots verts, des carottes, des épinards… L’opération se déroulera du 25 octobre au 6 novembre 2016.
Le consommateur saura, grâce à un étiquetage particulier, qu’il s’agit de produits ayant un défaut, mais dont le goût reste inchangé. Ce défaut ne fera que baisser leur prix de 30 % par rapport au produit classique.