Malgré la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, le coût des fournitures à la charge des familles bat cette année encore des records.
Selon la Confédération syndicale des familles (CSF), la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, versée à plus de 2,8 millions de familles à partir du jeudi 17 août 2017, est insuffisante au niveau lycée.
Lycée : l’allocation de rentrée scolaire ne couvre pas l’ensemble des dépenses
La revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire n’a été que de 0,3 %, tandis que l’inflation tous secteurs confondus a progressé de 0,7 % et de 0,83 % dans le secteur des fournitures scolaires, alerte la Confédération syndicale des familles (CSF).
Dans le détail, l’allocation de rentrée scolaire s’élève en 2017 à 364,09 euros pour le niveau CP (pour un coût moyen de 150 euros), à 384,17 euros pour le collège (350 euros de dépenses en moyenne), mais à seulement 397,49 euros pour le lycée (pour une dépense moyenne de 400 euros, voire 700 euros pour le lycée professionnel).
Les tenues de sports représentent un gros budget pour la rentrée © Africa Studio
En même temps, les prix de certains produits, notamment des classeurs souples et des protège-cahiers, ont augmenté par rapport à la rentrée 2016. La tenue de sport, avec ses deux paires de baskets (une pour l’intérieur, l’autre pour l’extérieur), reste également un poste de dépenses conséquent. Dans les lycées professionnels s’ajoute l’achat de tenues de restauration, de protection, d’outils ou encore de kits de coiffure, par exemple.
La rentrée scolaire est chère : la faute aux familles ?
Mais si la rentrée scolaire est chère, c’est aussi en raison des choix des familles. Certains parents estiment que les équipements de sport sont un marqueur social et que leur enfant doit forcément avoir une tenue de marque. D’autres parents (10 % de l’ensemble des familles) ne réutilisent pas les fournitures scolaires d’une année sur l’autre, préférant en acheter de nouvelles avant chaque rentrée. Est également comptabilisé dans les « frais annexes » un téléphone portable. Les mêmes parents qui se plaignent du coût élevé de la rentrée scolaire n’achètent évidemment pas à leurs enfants un téléphone à clapet à 10 euros.
Téléphones portables et tablettes grèvent le budhet de la rentrée © Syda Productions
La CSF note par ailleurs l’influence de la publicité en direction des enfants (effigie du dernier héros, jeu promotionnel…), qui pousse les parents à acheter ce type de fournitures scolaires, bien plus chères que les fournitures sans jeux voire des produits de marque distributeur.
Illustration bannière : La rentrée coûte de plus en plus cher – © Vitaliy Karimov