Un récent décret vient d’annoncer l’ouverture de la seconde réserve naturelle de Guadeloupe : la Désirade. Cette réserve naturelle s’ajoute aux cinq autres présentes aux Antilles : Petite Terre en Guadeloupe, la réserve de Saint-Martin, la réserve de Saint-Barthélémy, et en Martinique celles de la Caravelle et des Ilets Sainte-Anne.
La réserve de la Désirade vise la préservation d’un patrimoine naturel exceptionnel en Guadeloupe.
Un intérêt géologique incontestable
La Désirade est la première réserve naturelle à caractère essentiellement géologique de l’Outre-Mer.
Ce site de 62 hectares représente à lui seul l’originalité et les spécificités de l’île de la Désirade. En effet, cette île abrite une flore et une faune extrêmement riches où les espèces rares et menacées telles que le cactus « Tèt a langlé » sont heureusement protégées.
« Ce paysage étonnant, sculpté par l’érosion marine, abrite un site géologique emblématique, cette île constituant un élément clé dans la reconstitution des premières phases de l’évolution de l’arc antillais » annonce le Ministère de l’Écologie dans son communiqué de presse. En effet, les affleurements, les roches (basaltiques, andésitiques, calcaires, bio-détritiques, sédimentaires, etc) ainsi que les plantes, permettent de reconstruire l’Histoire, de la formation de la Terre jusqu’à nos jours.
Le décret précise ainsi les droits, les limites et les interdictions pour toute activité dans la réserve. En outre, du fait du caractère essentiellement géologique de la réserve, le décret interdit de collecter et d’emporter des minéraux, roches et fossiles, d’exécuter des fouilles archéologiques et de prélever des matériaux archéologiques, sauf à des fins scientifiques.
Côté tourisme, seuls les piétons, cyclistes et cavaliers pourront se rendre sur le site protégé, en empruntant des sentiers balisés. En revanche, aucune zone de pique-nique ou de camping ne sera autorisée. Les activités touristiques sont désormais placées sous haute surveillance afin de préserver ce patrimoine exceptionnel.
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