Huit rhinocéros noirs sont morts après qu’un groupe de onze animaux de cette espèce aient été transférés vers une nouvelle réserve au Kenya.
Les huit spécimens de cette espèce menacée sont probablement décédés après avoir bu de l’eau salée, ce qui a pu entraîner une rapide déshydratation.
Les 8 rhinocéros sont probablement morts de déshydratation
Un transfert plutôt banal s’est pourtant avéré fatal pour huit rhinocéros noirs au Kenya. Malgré le trajet difficile (12 heures de route), ces animaux issus du Parc national de Nairobi et du Parc national du Lac Nakuru, transférés au Parc national de Tsavo East, ne sont pas morts à cause du transport. Endormis avant le voyage, comme le veut l’usage, ils ont été réveillés avec succès à leur arrivée.
L’eau serait mise en cause dans le décès des 8 rhinos kenyans © Efimova Anna
À ce stade, l’hypothèse la plus probable est celle d’une déshydratation. En effet, l’eau disponible au Parc national de Tsavo East est connue pour sa salinité. Malgré le danger, les animaux y avaient libre accès.
« Ce cas concorde avec d’autres cas d’empoisonnement au sel constatés chez d’autres espèces. […] La quantité importante de sel a induit une déshydratation, ce qui a lancé le mécanisme de soif, qui s’est concrétisé par une consommation excessive d’eau, exacerbant le problème », indique le ministère kenyan du Tourisme dans un communiqué.
Les transferts d’animaux, un rituel nécessaire au fonctionnement des parcs nationaux
Les transferts d’animaux entre parcs nationaux ne sont pas exceptionnels. Ils s’avèrent nécessaires lorsqu’une espèce se multiplie rapidement, remettant en cause l’équilibre de la biodiversité locale. Dans d’autres cas, cette multiplication et le transfert qui s’ensuit sont voulus, afin de peupler d’autres parcs nationaux d’animaux de l’espèce en question.
La sous-espèce de rhinocéros noirs à laquelle appartenaient les animaux décédés vient majoritairement au Kenya, puisqu’il dénombre 80 % des spécimens. Le pays est en train d’essayer d’accroître leur population à hauteur de 2.000 spécimens, afin qu’ils ne soient plus une espèce menacée.
Illustration bannière : Rhinocéros noir- © JONATHAN PLEDGER