Un rapport de l’association NextGenClimate a compté combien allait coûter le changement climatique aux jeunes générations. Catastrophes naturelles, manque d’eau, problèmes de santé, dégradation de la biodiversité et baisse de la productivité agricole, tant de conséquences du changement climatique qui vont coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros à nos jeunes.
Avec la signature de l’accord de Paris par le Parlement Européen, mardi 4 octobre, la ratification de l’accord de la COP21 se confirme. Censé limiter le réchauffement climatique au seuil de deux degrés à l’horizon de 2100, les conséquences du changement climatique restent irrémédiables, et ce sont les jeunes qui vont en payer le prix fort.
Dans son rapport intitulé « Le prix d’être jeune », l’association NextGenClimate tente de dresser le prix de ce changement pour les jeunes du XXIe siècle. Un chiffre ressort : un jeune diplômé qui avait 21 ans en 2015 et qui toucherait le salaire médian américain devrait payer, sur toute sa vie, 188.000 dollars (environ 166.000 euros) à cause du changement climatique.
Le coût du changement climatique, mais pas seulement
Avant d’aborder l’aspect écologique, le rapport liste toutes les difficultés sociales auxquelles sont déjà confrontés les jeunes, notamment pour s’introduire dans le monde du travail. Pas de surprise, les problèmes sont les mêmes depuis une dizaine d’années : dévalorisation des diplômes, hausse du coût des études, dépendance économique aux générations supérieures, bref, le tableau est déjà bien noir.
Catastrophes naturelles et coût de la vie
Vient ensuite le coût du changement climatique. La multiplication des catastrophes naturelles, par exemple, risque de faire monter les prix des assurances mais aussi les impôts. En effet, pour se prémunir face aux multiples risques, l’État devra augmenter les dépenses publiques pour assurer la sécurité des citoyens. Une augmentation risque bien d’être exponentielle.
L’agriculture promet aussi d’avoir un coût de plus en plus élevé. La dégradation des conditions météorologiques et des sols sont autant de facteurs qui vont faire grimper le prix des denrées les plus basiques, et rendre par conséquent la vie difficile aux citoyens, que sont les jeunes d’aujourd’hui.
Autre chiffre particulièrement frappant du rapport : le PIB par habitant dans les pays développés pourrait se réduire de 36 % en moyenne d’ici à 2100.
L’espoir de la transition énergétique
Dans son rapport(1), l’association NextGenClimate tend quand même à relativiser son propos en montrant comment certaines alternatives pourraient changer la donne, en prenant la voie de vers la transition énergétique.
L’étude montre par exemple que si un pays comme les États-Unis parvient à entrer en 2050 dans une économie fondée sur 100 % d’énergies propres, les choses seraient bien plus positives : création de deux millions d’emplois, augmentation du PIB par habitant de plusieurs centaines de dollars, ou encore plusieurs millions d’économies sur les dépenses en énergie.
L’autre espoir sur lequel se fonde le rapport : l’éveil des consciences des jeunes qui vont voter demain. Si cette génération subit les erreurs de ses aînés, son poids électoral peut encore lui permettre de changer la donne. Encore faut-il qu’elle soit suffisamment informée sur les conséquences individuelles du changement climatique.