A moment où se croisent juillettistes et aoûtiens sur leur lieu de vacances, il est de bon ton de prendre une bonne résolution de circonstance : renoncer à l’avion sur de courtes distances.
Avion, le saviez-vous ?
L’avion est le moyen de transport ayant le plus lourd bilan carbone. Mais en prenez-vous la mesure ?
Un avion consomme en moyenne 65,8 kep (kilo équivalent pétrole) pour un trajet aller-retour de 1000 km. A trajet équivalent, le train n’en consommera que 8. Idem pour les rejets de Co2 dans l’atmosphère : l’avion pulvérise tous les records avec 204,6 kg alors que le bus par exemple n’en rejettera que 5,5kg…
L’avion en chiffres
- 80 000 avions sillonnent les cieux chaque jour et relient les 14 000 aéroports du monde !
- En 2009, plus de 2,5 milliards de personnes ont pris l’avion et elles devraient être 3,3 milliards en 2014 selon l’International air transport association (IATA)
- En 2000, le kérosène employé par l’aviation émettait 550 millions de tonnes de CO2, soit 2,5 % des émissions mondiales de CO2 induites par l’utilisation d’énergie fossile. De plus la croissance est exponentielle. Ainsi, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) prévoit un taux de croissance continue de 4,6 % par an jusqu’en 2025.
S’il n’existe pas d’autres solutions pour relier Paris à New York qu’un vol long courrier, il est tout à fait possible aujourd’hui de se rendre dans de grandes villes françaises ou en Europe en transports plus propres.
Gain de temps, gain d’argent
Le réseau des grandes lignes TGV s’étoffe sérieusement et on peut considérer qu’en deçà de 700 km, le train sera plus rapide que l’avion. Les coutumiers des aéroports le savent bien : il faut arriver suffisamment à l’avance pour s’enregistrer sur un vol, prévoir le déplacement jusqu’à l’aéroport en dehors des centres ville à l’aller et de l’aéroport à la destination à l’arrivée… Tout ceci coûte du temps, mais aussi de l’argent : comptez par exemple 9,10€ pour un trajet en métro de Châtelet-les-Halles à Roissy Charles de Gaulle qui durera 28 minutes. Et concernant les vols low cost, n’en parlons pas : les aéroports sont en général totalement excentrés comme Beauvais par exemple ou l’aéroport de Nice situé à 7 km du centre.
Prendre son temps en vacances
Décider de ne plus prendre l’avion sur de courtes distances peut aussi amener à vivre ses vacances autrement. Le voyage en lui-même fait partie du plaisir des vacances alors pourquoi ne pas en profiter pour prendre son temps et adopter l’attitude du Slow travel ?
Ainsi, boudez l’Eurostar pour tester votre pied marin sur le ferry ! Si vous comptez passer des vacances en Corse, faites la traversée en bateau. Et arrivé à bon port, vous n’aurez que l’embarras du choix pour vous déplacer de façon économique : partage de voiture, location entre particuliers, navettes fluviales…
Moins polluant, le Slow Travel offre également du temps pour faciliter les rencontres et partager des moments privilégiés.
Bonnes vacances !
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Sur l’avion et les transports :