Issue de la contraction entre les mots horticulture et thérapie, l’hortithérapie se penche sur les bienfaits psychologiques et sensoriels d’une activité de jardinage.
Ainsi, l’hortithérapie considère que jardiner est non seulement bon pour la tête, mais également pour l’âme, le mental, ainsi que le corps.
Hortithérapie, accessible à tous
Développée outre-Atlantique, l’hortithérapie s’impose de plus en plus en France, souvent auprès des publics les plus fragiles. Que cela soit le développement de la motricité, la réinsertion sociale, une stimulation des sens ou l’apaisement psychique : les objectifs poursuivis par l’hortithérapie sont nombreux et concernent aussi bien le public bien portant, que des personnes malades.
Cadre naturel pour accompagner les soins
Difficultés sociales, maladie, maison de retraite, hospitalisation… Ces différentes situation peuvent être angoissantes et pousser le malade, le patient ou l’usager à se renfermer sur lui-même, d’autant plus s’il se retrouve dans un cadre méconnu, qui lui fait perdre ses repères.
L’hortithérapie va alors permettre, en dehors d’un cadre médical par exemple, de sortir, de changer d’air, de redécouvrir la nature, afin de favoriser :
- La réhabilitation pratique et globale de la personne ;
- La stimulation des 5 sens ;
- La redécouverte de la patience et de l’enthousiasme ;
- Le développement de l’esprit d’observation et de créativité ;
- L’entretien de l’autonomie physique ;
- Le maintien et le développement de la dextérité et de la coordination motrice ;
- La sociabilisation par le biais d’activités en groupe.
L’hortithérapie part donc du principe que le bien-être physique, psychique, moral passe par le contact avec la nature, le jardinage et les plantes.
Hortithérapie : quels activités, quels publics ?
Que cela soit clair, l’hortithérapie n’est pas à proprement parler une technique de soin, mais bien une nouvelle approche « bien-être » accompagnant, le plus souvent, des soins médicaux.
Aujourd’hui, l’hortithérapie se développe surtout dans les institutions fermées ou les centres de soin. Vivaterra par exemple milite pour une hortithérapie dans les établissements médico-sociaux, les prisons, les hôpitaux…
Mais cette nouvelle approche peut également se développer dans les maisons de retraite, les centres d’aide sociale, les écoles spécialisées, les centres de rééducation, et auprès d’un public de tout âge.
Cela passe par la mise en place d’un jardin thérapeutique dont les spécificités doivent répondre aux difficultés et besoins de chacun : la hauteur des bacs à fleurs ne sera pas la même pour des enfants ou des personnes âgées, il faut prévoir des chemins praticables pour tous, des zones de repos, des zones d’ombre, d’ensoleillement, etc.
Plusieurs études démontrent qu’un accès à la Nature permet aux personnes malades de se sentir plus à l’aise et de guérir plus vite. Aujourd’hui, l’hortithérapie demande un personnel formé. Pourquoi ? Car il est indispensable que les personnes encadrant l’activité aient des connaissances de jardinage, mais aussi qu’elles connaissent aussi les maladies des patients.
De plus en plus de centres hospitaliers et de maisons de retraite optent pour des ateliers d’hortithérapie. Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous qu’un contact avec la terre et la nature peut stimuler les sens et permettre un certain bien-être ?
Illustration bannière : Jardiner, une façon de combattre le stress, l’anxiété ou la dépression – © Desizned