On a tendance à évoquer le Groënland essentiellement comme une terre presque hostile et comme symbole du réchauffement climatique. Pourtant des experts estiment que le Groënland est au contraire terre de promesse, et notamment pour l’industrie minière.
Groënland : sa faune, sa glace, ses mines ?
(© CC, Christine Wagner)
La fonte des glaces a du bon, en tout cas quand il s’agit de profit. Récemment, on s’apercevait que la calotte glacière du Groënland avait quasiment totalement fondu. Si les mouvements de glace font parfois apparaître des espèces disparues, ce sont des ressources naturelles bien concrètes qui ont ainsi été mises à nu, comme l’expliquent des experts en stratégie et développement business de GlobalData.
« Mon précieux »… se trouve au Groënland
Jusque là la plupart des gens, et des nations, se moquaient un peu du Groënland. Tout à coup, on découvre à la surface des métaux précieux. Bingo : les recherches se multiplient. Et le catalogue est intéressant : or, diamant, platine, zinc, nickel, fer, terres rares (niobium, tantale, etc.), et ce en quantités « considérables« . Cerise sur le gâteau, ces métaux précieux sont à portée de main et on peut maintenant les répertorier.
Relancer l’économie du Groënland
(© CC, Rita Willaert)
Le gouvernement du Groënland a donc décidé de se lancer dans l’industrie minière, afin de compenser les finances de l’État, compromises par la dépendance à l’industrie poissonnière et des subventions en provenance du Danemark. La structure politique et légale du Groënland est favorable aux investisseurs et l’industrie minière est réglementée par le Mineral Resources Act, tandis que le Bureau des Minéraux et du Pétrole (BMP) supervise les activités.
A la conquête du Groenland
(© cC, Touring Club Suisse)
Des investisseurs ravis de venir miner sur l’île. L’Australie et le Canada se portent bons candidats et la visite du président chinois Hu Jintao en juin 2012 va également en ce sens. Les compagnies minières de ces pays ont en effet l’expertise technologique et les moyens financiers pour pouvoir mener des projets d’exploration de grande envergure. Le Groënland pourrait ainsi vite devenir le terrain chouchou de bon nombre de compagnies. Petit bémol néanmoins dans les projets de conquête, puisque la pollution est prise en compte, ainsi que les polluants rejetés, et cela pourrait limiter, fort heureusement pour le pays, les projets.
Une chasse au trésor au Groënland
Au nord-est du Groënland (© CC, Martha de Jong-Lantink)
Si l’Ouest est depuis longtemps conquis, on retrouve pourtant la même idée au Groënland, en plus moderne. Selon Statistics Greeland, l’institut de statistiques équivalent de l’Insee français, le nombre de licences d’exploration au Groënland a fait un petit bond. Il est passé de 33 en 2005 à 75 en 2011 et ce nombre devrait s’accroître rapidement. En 2010, 263 personnes travaillaient déjà sur le terrain.
Le Groenland en transformation ?
Tout cela ne pas pas sans le développement d’une main d’oeuvre qualifiée et par la même occasion des formations au Groënland par une infrastructure de soutien éducatif puisque l’offre de travail dans le secteur minier pourrait vite être multipliée par trois. Le Groënland y voit une occasion de développer son économie et le niveau de vie de ses habitants. La structure légale et environnementale est encore à revoir dans les détails, afin de ne pas compromettre le paysage groenlandais par goût du profit.
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