A la tombée de la nuit, de nombreuses sources de lumière artificielles prennent le relais du soleil dans les grandes villes comme dans les petits villages.
L’éclairage urbain, les enseignes publicitaires et les vitrines des magasins qui restent éclairés toute la nuit sont souvent critiqués. Et pour cause : les lumières superflues qui restent allumées sans arrêt consomment beaucoup d’énergie et nuisent à l’environnement.
Aujourd’hui, c’est au tour des Tours de la Défense d’être montrées du doigt.
La pollution lumineuse : pourquoi c’est mal ?
Comme nous l’avons déjà évoqué dans un précédent article, la pollution lumineuse est causée par des éclairages artificiels, nuisibles pour l’environnement. Elle a notamment des effets néfastes sur la faune et la flore : les animaux et insectes nocturnes (papillons, chauves-souris, chouettes…) sont perturbés par ces sources de lumière qui les détournent de leur chemin et leurs font perdre leurs repères, conduisant à l’épuisement ou les rendant plus facilement repérables pour leurs prédateurs.
B&L Evolution, une jeune entreprise en conseil environnemental a décidé de présenter un classement des 20 tours de la Défense consommant le plus d’énergie afin de sensibiliser le grand public à la problématique de la pollution lumineuse.
Le classement des 20 tours les plus énergivores
Le saviez-vous ? Le quartier de la Défense à Paris fait partie des sites les plus éclairés en France. Pour élaborer son classement des 20 tours gaspillant le plus d’énergie, B&L Evolution a calculé la surface éclairée de chaque tour par rapport à sa surface globale.
Classement pour le mois de mai :
La première marche du podium des tours les plus éclairées revient à la Tour Pacific occupée par la Société Générale (50 % de la surface éclairée toute la nuit).
Elle est suivie par les tours Initiale, louées par le Réseau de Transport d’Electricité français et Nexity, la tour Manhattan, siège du cimentier français Vicat et la Tour Europlaza, occupée par Capgemini, société de service en ingénierie informatique. Toutes les trois affichent un éclairage de leur bâtiment de 30 % la nuit.
La Tour Cèdre d’EDF, en sixième position du palmarès, demeure allumée à plus de 20 % de sa surface. Voir la suite du classement.
À titre de comparaison, l’énergie gaspillée par ces 20 tours durant le mois de mai, sur le seul poste éclairage, correspond à l’équivalent de 32 000 ampoules allumées 4h par jour toute l’année.
29 !
A cause de la lumière et du bruit, les oiseaux des villes dorment moins que ceux des campagnes : ils chantent 29 minutes plus tôt le matin et 6 mn plus tôt le soir.
L’éclairage, une goutte d’eau dans la consommation énergétique
Cependant, l’éclairage n’est pas la seule source de gaspillage énergétique dans les bureaux. Le chauffage, la climatisation, la ventilation et les ordinateurs sont également très énergivores.
Une étude réalisée par le Réseau d’Observation Statistique de l’Énergie et des émissions de gaz à effet de serre en Ile-de-France démontre que l’éclairage ne représente que 18 % de la consommation énergétique directe des bureaux en Ile-de-France. De plus, B&L Évolution précise bien que ces données ne sont que des estimations, puisque ces experts n’ont pas eu accès à la consommation réelle des tours (type de luminaire utilisé…).
- B&L Evolution prévoit d’actualiser son Top 20 tous les mois et espère que cette étude sera un bon moyen d’éveiller les consciences sur le gaspillage énergétique.
> Pour faire de vraies économies les entreprises devraient donc s’équiper : notamment de moyens domotique pour mesurer les consommations, éteindre les lumières, piloter le chauffage voire la climatisation à partir d’un équipement intelligent. Et il faudrait que la réglementation s’attaque à d’autres priorités comme par exemple le chauffage, la climatisation, la qualité de l’air ou la ventilation par exemple.
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