Quelle est l’origine de ces spirales de la mort, ces fourmis tournant en rond jusqu’à en mourir, que l’on peut croiser parfois dans la nature ?
Ils tournent en rond jusqu’à ce que mort s’en suive. Qu’est-ce qui peut bien conduire certaines espèces d’insectes à en arriver au suicide collectif ?
Un phénomène de vortex naturel
Ce n’est pas en soi une découverte récente : le phénomène de spirale de la mort qui touche certains insectes, en l’occurrence les termites et les fourmis, a été observé dès le début du XXe siècle. Mais il demeure toujours aussi rare à observer et difficile à comprendre.
Ce phénomène de vortex a été en fait également observé pour d’autres espèces, des chenilles aux chauve-souris en passant par les poissons. Sur les réseaux sociaux, on peut croiser des images et vidéos de ces insectes tournant en rond à en mourir. Une mort d’épuisement, un véritable suicide collectif qui pose question.
Quand le chemin se fait boucle
Mais quelles sont les raisons de ces spirales de la mort, notamment chez les fourmis ? Chez ces insectes, le chemin tracé par les phéromones joue énormément. Ces substances chimiques qu’elles déposent sur le sol leur permettent à toutes de suivre le chemin en marchant en colonne. Instinctivement, les fourmis vont donc suivre le chemin le plus odorant, celui sentant le plus fort les phéromones, qui les mène en principe vers la nourriture comme vers la fourmilière.
Mais si le chemin se transforme en boucle, que se passe-t-il ? Les fourmis, déboussolées, peuvent alors se mettre à tourner en rond. Un mouvement circulaire sans fin qui va les mener à mourir d’épuisement, pour une simple erreur de GPS, en quelques sorte… De même, une fourmis perdue, égarée, peut se mettre à tourner en rond, jusqu’à être suivie par d’autres, qui la rejoindront dans ce vortex mortel.
Les termites également
La taille de ces spirales de la mort peuvent énormément varier, tout comme la dimension des colonies de fourmis, à vrai dire. La plus grande jamais observée, réunissant des milliers de fourmis légionnaires était tout simplement gigantesque : pas moins de 365 mètres de circonférence !
Ce phénomène a également été observé chez des termites, tournant elles aussi jusqu’à en mourir d’épuisement. Un piège sans issue pour des espèces vivant en vastes colonies très, trop organisées et collectives pour s’en sortir grâce à une réaction individuelle.
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