Comment les fourmis peuvent-elles concrètement restaurer l’écosystème ?
La fourmi est un animal granivore. Son travail consiste à rapporter quotidiennement des graines au nid.
Elle parcourt parfois jusqu’à 30 mètres depuis son habitat et peut parcourir cette distance plusieurs fois par jour. Sur le chemin du retour, certaines graines sont perdues ou rejetées au pied de la fourmilière.
Cela permet un large ensemencement qui, à terme, permet la reproduction des espèces végétales et de redonner au sol sa configuration d’origine.
Et c’est précisément sur cela que comptent les professionnels de l’ingénierie écologie pour restaurer le site de la plaine de la Crau et du canal du Centre-Crau. Il en va de même pour les moutons Mérinos : ces derniers transportent de grandes quantités de graines pour se nourrir au quotidien.
Parmi la trentaine d’espèces de fourmis présentes sur la Crau, les chercheurs ont cherché celle qui transporte les graines pour se nourrir. Le choix s’est porté sur la Messor barbarus, fourmi monogyne qui, une fois fécondée, peut fonder une colonie à elle toute seule.
Restaurer l’écosystème : un travail de fourmi
On se doute bien que, au vu de la taille de la fourmi et de l’étendue du travail, cette technique de restauration prendra du temps.
Mais elle a le mérite de constituer une première au monde (selon les chercheurs) et d’être 100 % naturelle.
Qui plus est, elle met en avant une prouesse de l’ingénierie écologique, qui pourrait peut-être utilisée à plus grande échelle.
Cependant, même si la restauration prend du temps, il faut noter que selon le CNRS « sans l’action des fourmis et des moutons, la steppe aurait besoin de milliers d’années pour accueillir à nouveau des lézards ocellés et des outardes canepetières qui en font la richesse ».
La nature devrait reprendre pleinement ses droits d’ici une bonne décennie dans la plaine sinistrée. Alors, que pensez-vous de ce système ingénieux pour réhabiliter l’écosystème ? Trouvez-vous cela original ?
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