L’idée paraît originale et pourtant, elle pourrait bien faire des émules. Imaginons que les fourmis puissent contribuer à un restaurer un écosystème menacé. C’est en tout cas ce que semble démontrer une expérience menée dans les Bouches-du-Rhône. Zoom sur des insectes qui pourraient bien être des alliés de taille pour l’environnement.
Des fourmis pour restaurer un écosystème
En 2009, une marée noire consécutive à l’effondrement d’un oléoduc a touché la plaine de la Crau et le canal du Centre-Crau, dans les Bouches-du-Rhône.
Pour cette plaine de 60 000 hectares, ultime steppe d’Europe occidentale, cet incident est un véritable désastre écologique.
De nombreuses espèces animales et végétales se retrouvent donc en danger. Une véritable menace qui perturbe aujourd’hui encore l’écosystème.
Pour y faire face, une solution a été imaginée : introduire des centaines de fourmis sur le site, en espérant que ces dernières puissent le restaurer.
Les fourmis : solution pour restaurer le site
Des professionnels de l’ingénierie écologie se sont donc penchés sur le problème. Et l’une des solutions imaginées est d’intégrer des fourmis granivores, ainsi que des moutons de Mérinos dans la plaine.
Objectif ? Re-végétaliser le site grâce à la restauration d’interactions naturelles, à l’origine de l’écosystème riche et varié autrefois présent.
C’est ainsi qu’il y a 3 ans, quelques 200 fourmis fécondées ont été introduites sur le site. Ces dernières ont directement placées dans la terre pour qu’elles puissent former leur nid.
40 % des reines fondatrices, intégrées, ont depuis donné naissance à des fourmis ouvrières pouvant concourir à la restauration de la plaine. A terme, il faut noter que les nids pourront accueillir jusqu’à 20 000 insectes.
La végétation présente sur la Crau est unique au monde, car cette dernière est installée dans un delta asséché de la Durance.