Alors le bien-être animal, c’est quoi ?
L’industrie porcine et du foie gras sont parfois de parfaits exemples du non respect du bien-être animal. Mais alors le bien-être animal, qu’est-ce que c’est ?
Respecter l’animal plutôt que sa finalité
Il n’existe pas vraiment de définition claire et précise du bien-être animal. Néanmoins, l’Organisation Mondiale de la Santé Animale le définit comme tel : « On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être animal (évolué selon des bases scientifiques) est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances telle que douleur, peur ou détresse.
Le bien-être animal requiert les éléments suivants : prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée, manipulations réalisés sans cruauté, abattage ou mise à mort dans des conditions décentes. »
Ainsi, le bien-être animal nécessite d’abord de bien connaître le comportement naturel, le caractère, les besoins d’une espèce animale afin de l’élever dans des conditions permettant son épanouissement. L’idée principale est de ne pas aller contre la nature des animaux.
Par exemple, concernant l’élevage de poules, le fait de les entasser dans des cages minuscules, de les maintenir à proximité d’animaux morts ou malades, dans des cages sales, d’arracher le bec et les griffes sans anesthésie comme cela a pu être constaté lors d’un récent scandale éclaboussant une chaine de fast-food est contraire au bien-être animal.
De même, il est interdit (sauf abattage rituel) d’abattre un animal sans étourdissement ou de le torturer. Si le cas de conscience animale est un sujet qui prête encore à débat notamment dans la sphère philosophique, la communauté scientifique est d’accord pour valider qu’un animal peut souffrir, d’une douleur physique s’il est malade ou torturé, mais aussi d’angoisse, de peur, de stress si les conditions d’élevage sont mauvaises ou si son environnement direct ne lui correspond pas.
L’argent, la consommation et le bien-être
Le bien-être animal n’est pas qu’une fantaisie d’amoureux des animaux, végétariens sur les bords, qui ne supportent pas que l’animal ne soit réduit qu’à un morceau de viande.
Au contraire, le bien-être animal participe au maintien de la santé publique et dénonce notre société consumériste et ses dérives.
Car en grande majorité, les agriculteurs qui font fi du bien-être animal ne sont pas pour autant cruels. Ils répondent à la loi du marché et aux pressions exercées par les gros distributeurs qui veulent toujours plus, toujours moins cher. L’heure est alors à la rentabilité et aux économies. Les bêtes sont enfermées et entassées pour gagner du temps, elles sont de plus en plus nombreuses pour répondre à la demande.
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