Une loi peut-elle vraiment permettre d’interdire au quotidien l’exposition des enfants de moins de trois aux écrans en tous genres ?
Vers un contrôle des écrans ? Une proposition de loi entend réguler l’usage des écrans en présence des enfants de moins de trois ans.
Dans les crèches comme à la maison
Emmanuel Macron avait déclaré en janvier dernier, lors de sa conférence de presse, qu’un contrôle des écrans s’imposait car, trop souvent, ils vont « enferment quand ils devraient libérer » . Mais ce sont deux députés LR, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques, qui viennent de déposer une proposition de loi à ce sujet. Leur souhait : réguler l’usage des écrans en présence des enfants de moins de 3 ans.
Mais peut-on vraiment interdire les écrans aux enfants de moins de 3 ans ? Et comment contrôler cela ? Les élus proposent ni plus ni moins d’interdire toute exposition des tous petits aux écrans quels qu’ils soient (TV, tablettes, smartphones…), que ce soit en crèche ou chez l’assistante maternelle qui en a la garde. Leur idée : que cette interdiction d’accès aux écrans soit mentionnés dans la liste des critères d’agrément des professionnels comme dans les contrats liant les assistantes maternelles aux parents des enfants.
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Des conséquences néfastes connues
Mais si l’idée semble applicable dans un contexte collectif comme une crèche, contrôler concrètement ce qui peut se passer au domicile des assistantes maternelles est tout simplement impossible. Pourtant, les conséquences néfastes de l’exposition des tous petits aux écrans sont connues, alors que l’usage des écrans devient de plus en plus envahissant dans notre quotidien. Entre difficultés relationnelles, retards de langage et diminution de la motricité, les dangers sont tangibles.
Déjà, à l’heure actuelle, si l’on en croit les chiffres de Santé Publique France, publiés en avril 2023, un enfant de deux ans passe déjà près d’une par jour (56 minutes) devant un écran, quand un enfant de 3 ans et demi y consacre déjà 1 h 20 par jour. Dans son intervention de janvier dernier, Emmanuel Macron avait fait du sujet une question de société, souhaitant un « mode d’emploi », et des « restrictions ou interdictions », que l’on puisse « dire avant tel âge, ça n’est pas raisonnable de mettre un écran devant un enfant ».
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