Comment enlever 1,2 million de voitures des routes américaines d’ici 2020 ? Vous ne voyez pas ? Il ne s’agit pas de fourrière, de passe-passe ou d’extra-terrestres, mais seulement de partage et donc de covoiturage. Une étude récente (1) souligne l’impact positif du covoiturage et de l’autopartage en termes de ressources économisées. Convaincant ?
L’autopartage plus fort que les transports en commun
On le sait les Américains ne sont pas de grands adeptes des transports en commun, même s’ils les empruntent légèrement plus ces dernières années Mais les Américains sont avant tout accro à la voiture et c’est donc les solutions écologiques à base de voitures qui ont leur préférence : voiture électrique, à hydrogène, ou … voiture partagée. Et de fait, le covoiturage progresse aussi aux Etats-Unis et pas seulement en Europe.
Ce partage de voitures a un potentiel positif très important comme l’affirme une étude publiée récemment (1) et selon laquelle le partage de véhicules permettrait d‘éviter la mise sur le marché d’1,2 million de voitures neuves d’ici 2020. Bigre !
Une pratique qui trouve son créneau
Dans une dizaine de ville dont Austin, Boston, Chicago, Miami, New York, Portland, San Diego, San Francisco-Oakland, Seattle et Washington, l’étude a montré que le cocoiturage a eu un impact beaucoup plus fort qu’ on l’imaginant : chaque voiture partagée aurait pour effet de se substituer à la vente de 32 autres véhicules.
- A date, environ 500 000 ventes de voitures auraient d’ores et déjà été évitées par le partage et pas loin de 1,2 million le seraient ces 6 prochaines années.
- Pourtant, en 2013 les ventes de voitures aux Etats-Unis, et notamment de pick-up, on connu un niveau record proche de celui de 2007.
Cette estimation, très sérieusement établie, correspond environ au double de l’économie de ressources qu’on imaginait jusqu’alors. Les Américains seraient moins accrochés à leur voiture qu’on ne le pensait et les industriels de l’automobile vont sûrement devoir se pencher sur le phénomène. Après tout des pratiques comme le slugging ou l’autopartage ont bien été inventées aux Etats-Unis
Marché automobile : une situation contrastée
D’ailleurs quand on les interroge, les Américains affirment
- à 51 % des sondés, surtout les jeunes familles avec enfants, affirment avoir évité l’achat d’une voiture grâce à l’utilisation de l »auto-partage
- vouloir éviter d’acheter une voiture à l’avenir pour 45 % d’entre eux.
L’impact positif de l’autopartage
Autopartage en France – chiffres clés
- 1 trajet sur 2 effectué en voiture fait moins de 3 km
- 84 % des trajets font moins de 5 km.
- 79,9 % des ménages possèdent au moins une voiture.
- 60 % des déplacements en ville se font en voiture particulière.
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(1) Etude menée sur un panel de 2000 conducteurs de plus de 18 ans dans l’une des dix métropoles américaine où le marché de l’autopartage (traditionnel ou entre particulier) est le plus développé (http://www.alixpartners.com/en/MediaCenter/PressReleases/tabid/821/articleType/ArticleView/articleId/950/AlixPartners-Study-Indicates-Greater-Negative-Effect-of-Car-Sharing-on-Vehicle-Purchases.aspx#sthash.1Y42M3BH.dpbs