L’Allemagne en pointe, la France en retrait
C’est en Allemagne que la pétition a recueilli le plus de signatures (1,5 million), peut-être parce que 40 % des services de distribution d’eau ont en effet déjà été privatisés en Allemagne. Or certaines concessions privées ont été contestées, comme celle de Berlin avec les sociétés RWE et Veolia Environnement, qui a été au centre de débats houleux.
En France, seulement 15 500 signatures, peut-être parce que la France bénéficie de deux géants mondiaux dans les métiers de l’eau et que les Autorités locales et régionales ne sont pas toujours hostiles à la privatisation, loin de là :
– Actuellement, à la Communauté urbaine de Lille, dirigée par Martine Aubry, s’apprête à renouveler la délégation de service public, actuellement gérée par la Société des Eaux du Nord,
– Le Conseil régional d’Île-de-France s’est prononcé en faveur de la pétition, mais dans le Limousin elle a été rejetée. Ces exemples montrent l’étroitesse et la complexité des liens qui lient les élus municipaux ou régionaux aux sociétés des eaux : pas limpide ni clair comme de l’eau de roche…
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*Le site de la pétition : http://www.right2water.eu/fr