Les requins en partie à l’abri de la pêche, en théorie
Pas de quoi bondir de joie non plus puisque les décisions mettent 18 mois à être appliquées, et encore faut-il qu’elles soient appliquées. Rappelons que les ailerons de requin sont vendus très cher en Asie, où on leur prête des vertus particulières sans prêter attention aux conséquences sur l’animal :
> ailerons de requin : le scandale qui dévore la chine
Néanmoins, les pays exportateurs d’ailerons de requins seront tenus de procéder par l’intermédiaire de permis, de respecter les quotas et la survie des animaux, sous peine de s’exposer à des sanctions. Toujours en théorie.
Les pays asiatiques montrés du doigt
L’opposition à la décision est venue de pays d’Asie, et notamment du Japon (qui fait déjà scandale avec la chasse à la baleine, clamant à l’incompréhension : le japon veut poursuivre la chasse à la baleine). Leur argument principal : les espèces marines dites commerciales devraient être gérées par les organisations de pêche.
Légère faute diplomatique puisque l’abattage des requins vient massivement de ces pays, Hong-Kong centralisant même 50 % du commerce d’ailerons de requin.
Les espèces à présent protégées représentent d’ailleurs une petite part de ce commerce, expliquent les associations, et « leur population est déjà très faible« . Une bonne raison pour les protéger avant extinction.
La surpêche encore dénoncée
Les requins-marteaux et les autres espèces maintenant protégées, explique Colman O’Criodain, du Fonds mondial pour la nature (WWF), « sont très vulnérables à la surpêche » et ont une faible fertilité. « Le commerce est encouragé par les demandes du marché de luxe, que ce soit la soupe d’ailerons de requins dans les banquets en Chine, la viande de requin-taupe en Europe où elle est considérée comme un met fin, ou les branchies des raies mantas utilisées dans la médecine chinoise« .
Une bonne nouvelle pour les raies mantas : elles ont également rejoint la liste des animaux protégés. Les deux décisions on été depuis validées en session plénière avant d’être pleinement adoptées. La véritable question étant : est-ce que ces mesures peuvent être pleinement appliquées ?
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