Alors que la France traverse une vague de froid et que le réseau électrique national est fortement sollicité, l’association France Energie Eolienne se félicite de la capacité de l’énergie éolienne à assurer une production stable, prévisible et maitrisée, alors que six réacteurs nucléaires sont actuellement indisponibles. Plus généralement, l’investissement dans les renouvelables est un atout face aux variations météorologiques.
Les énergies renouvelables intermittentes compliquent-elles ou facilitent-elles la gestion de la production électrique en période de grand froid, comme nous en connaissons une actuellement ? Comme l’a souligné Ségolène Royal, la Ministre de l’Environnement et de l’Énergie, les énergies renouvelables jouent aujourd’hui un rôle stratégique dans le mix énergétique français.
Au cours des trois derniers jours, la production éolienne a ainsi représenté une part substantielle de la production électrique française. Mardi 17 et mercredi 18 janvier, elle est montée jusqu’à 5003 MW, soit 6 % de la consommation nationale, ce qui représente l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires à pleine charge.
Jeudi 19 janvier, à 9h00, heure où la consommation électrique a atteint 93.000 MW, niveau le plus élevé de l’hiver selon RTE, la production éolienne représentait 3.714 MW, soit 4 % du total de la consommation, l’équivalent de quatre réacteurs nucléaires.
Ces résultats démontrent, selon l’association France Energie Eolienne, qui fédère les professionnels éoliens français, que « même en situation anticyclonique ou de grand froid, la solution éolienne est performante ». FEE ajoute : « La France bénéficie d’un gisement de vent diversifié particulièrement utile en période de tension sur le réseau électrique. Cela plaide pour un développement de l’éolien diversifié dans l’ensemble des régions françaises. »
Grand froid, argument pour l’investissement dans toutes les énergies renouvelables
Considérant que la complémentarité des énergies renouvelables, intermittentes ou non (comme la géothermie) permet de lisser leur contribution, l’investissement dans les énergies renouvelables est donc une solution à terme. En particulier si on l’envisage non pas à la simple échelle nationale, mais à l’échelle européenne. Car là où il ne fait pas beau, ou bien où le vent est faible, ailleurs les conditions seront très différentes.
C’est donc bien un triple investissement qu’il faut considérer, permettant aussi de renforcer notre tissu industriel :
- Avant tout dans l’efficacité énergétique
- Ensuite dans la diversification des renouvelables, notamment dans l’éolien terrestre et maritime, ce dernier étant moins sujet aux variations
- Enfin dans les infrastructures de transmission électrique transfrontalières et de gestion intelligente de l’énergie
Certes l’intermittence des énergies renouvelables requiert des capacités d’appoint, mais c’est ainsi que l’on pourra sereinement envisager d’augmenter encore massivement la part des énergies renouvelables tout en faisant face aux pics de demande futurs.