Alec Loorz, jeune américain, veut écrire l’histoire
Alec Loorz
Alec Loorz a 19 ans. Mais son action en faveur de l’environnement date de plus de 6 ans. Il a mis sur pied un organisme du nom d’iMatter (« Je suis important ») alors qu’il n’avait que 13 ans !
Il a rassemblé des jeunes du monde entier la 2ème semaine de mai pour manifester en faveur d’une meilleure conscientisation en matière de changements climatique.
Pour lui, les enfants ont «l’autorité morale» de demander à leurs parents et à leurs dirigeants « Suis-je important pour vous ? ».
Alec Loorz participe également à des conférences internationales et donne de la voix pour la sauvegarde du milieu naturel depuis son plus jeune âge. « Nous clamerons au monde entier que les changements climatiques ne sont pas une question d’argent, de pouvoir ou de commodité », insiste-t-il.
Un dossier « hors-norme » devant la cour d’appel du district de Columbia
Et Alec Loorz n’est pas étranger à la plainte déposée contre le gouvernement.
« Ce changement d’attitude, on l’attendait, on y est. J’ai du mal à croire ce qui est en train de se passer. Ça va être un franc succès. On va écrire l’histoire. » martèle Alec.
Le reproche adressé au gouvernement : condamner leur avenir en ne mettant pas en place une stratégie pour éviter le scénario catastrophe d’une augmentation de 2 degrés de la température à la fin du siècle.
Une plainte qui a peu de chance d’aboutir
La cour a annoncé qu’elle annulait l’audition des arguments des plaignants qui devait avoir lieu le 2 mai 2014, se fondant sur des documents écrits.
Pour l’avocat des jeunes, Thomas Beers, cela signifie que la cour estime que le cas est assez clair et n’a pas besoin d’auditions en plus du dossier, épais de plusieurs centaines de pages et disposant d’un appui scientifique fort en la personne de James Hansen, chercheur de la Nasa à la retraite qui se consacre à la défense de la cause environnementale.
Mais certains experts juridiques estiment qu’il s’agit d’un mauvais signe pour les jeunes plaignants, qui ont auparavant essuyé plusieurs rejets en première instance.
Patrick Parenteau, professeur de droit soutenant la cause des jeunes, regrette ce choix : « il est dommage que la cour choisisse de ne pas donner aux jeunes plaignants l’opportunité d’une audience dans un cas d’une telle importance pour lequel les enjeux sont nouveaux et impliquent des réclamations solides ».
Des lobbies opposés à la plainte
Parmi les lobbies opposés à cette poursuite, la plus grande association d’industriels américains, l’American Association of Manufacturers. Elle représente notamment les intérêts du secteur des énergies fossiles.
Elle révèle que si les plaignants gagnaient, cela aurait « des conséquences profondes sur le développement économique et la productivité du pays, les politiques sociales, les intérêts de sa sécurité et son standing international ». Une affaire à suivre de près. Et vous que vous inspire cette plainte ?
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