Économiser l’eau ne sert à rien ?
Cela ne semble par perturber les habitudes des citoyens allemands qui sont plus de 50 % à être déterminés à continuer à réduire leur consommation d’eau, par principe et par respect de l’environnement et des générations futures. C’est bien plus que dans les autres pays européens : entre 30 et 38 % en Italie, Espagne, France et Angleterre.
Une enquête menée dans la partie est de Berlin a même montré que très peu de personnes sont prêtes à changer leur point de vue : c’est là où on peut trouver des personnes qui disent ne pas prendre plus de 3 douches par semaine par souci écologique ou d’autres qui limitent leur durée de douche à quelques courtes minutes.
Par ailleurs, un organisme public comme la Berliner Wassertriebe s’est engagé dans la lute contre la contre la stagnation des eaux usées et a créé un groupe de travail appelé « l’odeur et la corrosion » pour s’attaquer à l’insuffisante circulation de l’eau et la stagnation des eaux usées par l’utilisation de sels et de panneaux filtrants et déodorants.
On ne sait pas qui aura le dernier mot dans ce débat sur l’utilité des économies d’eau dans nos pays. On verra bien qui a raison avec les futures études mais en attendant, personne ne peut nier le caractère précieux d’une ressource qui se fait rare en bien des points de la planète. Le réchauffement climatique (sans aller jusqu’à parler de la fragilité d’un écosystème planétaire dont l’eau peut s’échapper comme en témoigne la planète Mars) ne peut que nous inciter à respecter une ressource à laquelle nous devons la vie.
En France, on continue à faire des efforts d’économie. Par exemple l »agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lance ce jour un appel à projets avec 20 M€.
Le gaspillage d’eau devient de plus en plus insupportable avec le changement climatique
Les économies d’eau s’imposent. C’est l’une des 4 mesures phares du Plan de bassin d’adaptation au changement climatique, adopté le 28 mai 2014. La tâche est immense et le plan prévoit d’agir prioritairement sur l’augmentation de la performance des réseaux d’eau potable avec l’objectif d’un retour à bon rendement des réseaux d’ici 2030, ainsi que sur l’équipement en dispositifs hydro-économes.
Réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable : une obligation impérieuse
Sur le bassin Rhône-Méditerranée, une majorité de collectivités affiche un rendement du réseau d’eau potable compris entre 50 et 70 %. 1 à 2 litres d’eau sur 4 est gaspillé en pure perte. Le décret du 27 janvier 2012 pris en application de la loi Grenelle 2 crée pour la 1e fois une obligation de performance minimum des réseaux d’eau potable pour inciter les collectivités à mettre en oeuvre une gestion patrimoniale de leurs réseaux d’eau. Les collectivités avaient jusqu’à fin 2013 pour établir un inventaire de leur patrimoine réseaux et définir un plan d’actions d’amélioration lorsque le rendement du réseau est inférieur à 85 % pour les collectivités urbaines et entre 65 et 80 % pour les collectivités rurales. Les collectivités qui ne satisfont pas ces deux obligations verront doubler leur redevance pour prélèvement d’eau payée à l’agence de l’eau.
*
Comment économiser l’eau ?
Combien d’eau et d’eau douce sur terre ?