consoGlobe a voulu en savoir un peu plus sur la bio et surtout, sur la certification. Pour cela, la rédaction a rencontré Michel Reynaud, vice-président d’Ecocert, qui s’est prêté au jeu de l’interview…
5. Je suis agriculteur, comment puis-je demander ma certification ?
Tout opérateur doit effectuer ses démarches auprès de l’Agence Bio. Il doit notifier son activité qui sera renseignée dans la base de données de l’Agence. Il choisit l’organisme de contrôle parmi ceux qui sont déjà agréés, dont nous, Ecocert.
6. Comment sont établis les critères de certification ?
La Commission Européenne a mis au point un cahier des charges, divisé en grands chapitres qui concernent : le végétal, l’animal, l’aquaculture et la cueillette. D’autres chapitres concernent la transformation des produits (traitement mécanique, physique) et enfin, les additifs autorisés. Pour rappel, il s’agit des mêmes critères pour tous dans toute l’Union Européenne !
7. Mise à part l’agriculture bio qui représente la plus grosse partie, sur quels autres secteurs porte la certification ?
La certification ne porte en effet pas que sur l’alimentaire. D’autres secteurs sont concernés aussi, comme les cosmétiques ou le textile. Pour ces secteurs, c’est différent : le règlement ne vient pas de la Commission européenne. Nous établissons des cahiers des charges privés, dont certains ont une portée internationale. C’est le cas de notre cahier des charges pour les cosmétiques bio, qui a donné lieu en 2011 à la création du cahier des charges européen COSMOS, appliqué par 6 autres organismes certificateurs en Europe. Pour les textiles biologiques, nous nous appuyons sur le GOTS (Global Organic Textile Standard) qui définit les critères portant sur les fibres textiles et les processus de fabrication. C’est sur ce type de cahier des charges qu’Ecocert certifie les fabricants.
Notre priorité va à la transparence pour le consommateur : l’étiquetage doit être clair et ne doit pas induire en erreur ni être équivoque. Prenons l’exemple d’un savon à l’huile essentielle de romarin. Ce savon contient des huiles essentielles Bio certes, mais aussi, de l’huile conventionnelle. Nous proposons donc sur l’étiquette un double pourcentage qui précise la quantité de bio pour chaque substance et le pourcentage des ingrédients bio par rapport aux ingrédients conventionnels.
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p.3> suite et fin de l’interview