La Chine compte sur l’or pour peser sur le système financier international
Les spécialistes estiment que la banque centrale chinoise a amassé jusqu’à 600 tonnes d’or par par an de 2009 à 2013, date à laquelle elle possédait officiellement 1.054 tonnes (fin 2008). Les importations d’or chinoises connaissent traditionnellement un pic en fin d’année avec la saison des mariages et la préparation du Nouvel An chinois fin janvier.
Les experts prévoient que la Chine pourrait détenir en 2020 plus des réserves d’or supérieures à celle des États-Unis (8 133 tonnes).
Réserves d’or : États-Unis 8 134 t, Allemagne 3 401 t, FMI 2 814 t, France 2 435 t, Italie 2 452 t, Chine 1 054 t
Le but pour les officiels chinois est de manière évidente de nécessité de « dés-américaniser » le système financier international en diversifiant leurs réserves de change. Celles-ci se montent à 3.700 milliards de dollars, essentiellement sous forme de dettes d’État américaines. Gavé de bons du trésor américains , les Chinois misent sur l’or pour s’en détacher.
Le marché de l’or s’épuise : la production d’or sud-africaine n’en finit pas de décliner tandis que celle des producteurs historiques (USA, Australie, Canada), du Pérou et de l’Indonésie plafonnent. La production s’émiette avec la part de ces 8 grands pays producteurs d’or dans la production mondiale tombée à 59 % cette année contre 92 % en 1970.
Ainsi, même si dans 16 ans, l’extraction minière de l’or à grande échelle prend fin, il reste fort à parier que le métal précieux gardera son rôle de valeur refuge, capable d’attirer un grand nombre d’épargnants dans le monde. De quoi alimenter son cours, même si les industriels arrivent progressivement à le remplacer par d’autres matériaux.
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Planetoscope : Production d’or dans le monde
Encyclo écolo : l’or et l’environnement
Sur l’or : l’or est-il éthique ?
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L’épuisement des ressources
Version initiale publiée en 2011, actualisée janvier 2014