Rhinocéros – La situation au Mozambique est encore pire
Les 15 derniers rhinocéros qui vivaient encore au Mozambique ont été retrouvés morts sans leurs cornes, victimes d’un massacre de braconniers. Le dernier… Les animaux ont été retrouvés dans le Parc Transfrontalier du Grand Limpopo, une réserve d’animaux sauvages à la frontière sud du Mozambique, là où on comptait des centaines de représentants de l’espèce il y a une dizaine d’années encore. C’est la fin d’une très longue période de cohabitation entre l’homme et le rhino : personne ne sait exactement depuis quand les rhinocéros peuplaient les forêts africaines et les plaines du Mozambique.
Le Grand Parc du Limpopo, couvre une zone transfrontalière où les animaux peuvent passer librement d’un pays à l’autre. Le parc avait été inauguré en 2001 par l’ancien président Nelson Mandela et résultait de la fusion des parcs de Gaza (Mozambique), Kruger (Afrique du Sud) et Gonarezhou (Zimbabwe). Cette absence de frontière se retourne désormais contre les animaux en laissant libre passage aux trafiquants et braconniers.
Les gardes forestiers, chargés de protéger les animaux en voie d’extinction sont montrés du doigt : corrompus, ils auraient aidé les braconniers. Selon le quotidien The Telegraph, 30 gardes ont été emprisonnés pour être jugés.
Comment sauver les derniers spécimens de rhinocéros ?
Malgré les efforts de préservation de l’espèce, d’autres pays africains pourraient bientôt suivre le mauvais exemple du Mozambique. Certains font pourtant leur possible pour éviter cette fin tragique. Ainsi le Kenya qui essaie de mieux surveiller ses immenses territoires en installant des caméras :
Les services kenyans de protection de la nature (Kenya Wildlife Service, KWS) ont reçu 765 000 dollars de la Société zoologique de Londres (Zoological Society of London) pour aider à protéger les rhinocéros du braconnage. .
Des caméras de nouvelle génération seront achetées avec l’espoir de pouvoir sauvegarder l’espèce qui gravement menacée dans ces espaces très étendus, difficiles à surveiller, comme celle de Tsavo ou du Serengeti.
La bataille n’est pas gagnée car la demande pour l’ivoire d’éléphant et la corne de rhinocéros ne faiblit pas et alimente le braconnage, notamment au Kenya : plus de 1 000 rhinocéros ont été tués sur le continent africain au cours des 18 derniers mois.
Tout ça pour alimenter des fantasmes de consommateurs asiatiques…. Quel gâchis révoltant !
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