Miser sur les courants marins pour dépolluer
Selon Boyan Slat, étudiant ingénieur en aérospatiale aux Pays-Bas, il suffit de positionner des embarcations à des endroits stratégiques des océans.
C’est-à-dire aux zones de passage des déchets conditionnées par les courants marins.
Grâce à des « bras » flottants reposant sur des bouées, les détritus seraient ainsi pris au piège.
Explications : Il y a dans les océans, 5 principaux gyres océaniques. Il s’agit de gigantesques tourbillons animés par la force de Coriolis. Tous entraînent dans leurs courants des tonnes de déchets, qui y restent bloqués.
On y trouve en majorité des plastiques, auxquels il faut entre 50 et 1000 ans pour se décomposer.
Boyan Slat propose d’utiliser de l’énergie pour se battre contre les courants marins. Le projet Ocean Cleanup mobiliserait des bases fixes et laisserait les courants faire le reste, c’est-à-dire amener les déchets dans les barrages flottants.
Selon une hypothèse qui nécessite d’être testée, le plancton pourrait nager en dessous des barrages, afin d’éviter de perturber l’écosystème. Le plastique, en revanche – même les petits morceaux -, resterait bloqué.
Un barrage flottant pour filtrer le plastique
Un filtre pour dépolluer les océans Crédit photo : www.boyanslat.com
Les plateformes sont pensées pour être autosuffisantes.
Pour cela, il s’agit d’utiliser la force des courants, des vagues et du soleil.
Le barrage flottant va prendre la forme d’une « raie manta » : cela lui permettra d’épouser le parcours des courants marins empruntés par les déchets plastiques.
Le bras « filet »
L’armature, placée à chaque extrémité aura un objectif : récolter les scories de la mer. Elle sera adaptée à l’écosystème marin et permettra au plancton de circuler librement.
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