Alors qu’en décembre 2016, le gouvernement se félicitait des premiers résultats de la plateforme Bloctel, un service d’opposition au démarchage téléphonique, l’UFC-Que Choisir publie une enquête aux résultats alarmants.
Les résultats de l’enquête menée par l’association de défense des consommateurs dans le cadre du démarchage téléphonique sont pour le moins inquiétants. Ils démontrent en effet l’ampleur trop importante que prend cette forme de harcèlement et l’inefficacité de Bloctel.
Les personnes âgées sont les plus ciblées par le démarchage téléphonique
L’enquête réalisée par l’UFC-Que Choisir montre que les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus touchées par le harcèlement téléphonique. Ces dernières reçoivent de nombreux appels, notamment à l’heure du déjeuner. L’enquête fait également ressortir que chaque foyer est démarché 4 fois par semaine en moyenne. 47 % des sondés indiquent l’être au moins une fois par jour.
De nombreuses personnes âfées sont ciblées © Ruslan Guzov Shutterstock
Les personnes interrogées affirment être principalement démarchées dans les domaines d’activité suivants : les travaux de la maison (68 %), énergies renouvelables (55 %), fournisseurs d’énergie (42 %). Ce bilan montre que Bloctel atteint ses limites. Malgré 2,3 millions de personnes inscrites sur la plateforme, plus de 80 % soulignent que le nombre d’appels reçus n’a pas ou très peu diminué depuis leur inscription.
Constatant l’inefficacité de Bloctel, l’UFC-Que Choisir lance une pétition en ligne
L’association dénonce le manque d’efficacité de Bloctel censé protéger les consommateurs inscrits du démarchage téléphonique. En effet, sur 330.000 réclamations portées à la connaissance du service anti-démarchage, seules deux ont abouti à des sanctions administratives. Pour l’UFC-Que Choisir, cette recrudescence du démarchage téléphonique s’explique donc par la faiblesse des sanctions à l’égard des professionnels.
Afin de protéger davantage les consommateurs du démarchage téléphonique abusif, l’UFC a lancé une pétition en ligne « Stop au harcèlement ». Elle demande également « aux régulateurs (DGCCRF, ARCEP) et aux pouvoirs publics, nationaux et européens, de prendre toutes les mesures permettant une réelle limitation du démarchage téléphonique ». L’association préconise la mise en place d’un système d’identification par un indicatif pour permettre aux particuliers de signaler plus facilement les numéros de téléphone des démarcheurs. La pétition peut être signée sur le site www.change.org.
Illustration bannière : Quand le démarchage téléphonique tourne au harcèlement – © Dmitry Melnikov Shutterstock