Le premier vol commercial utilisant pour combustible de l’éthanol issu de gaz résiduaires industriels, a atterri avec succès après avoir traversé l’océan Atlantique.
Le carburant alimentant ce vol Orlando-Londres de Virgin Atlantic était composé à 5 % d’éthanol issu de déchets et gaz résiduaires riches en carbone dont l’industrie se passerait bien.
L’éthanol au lieu du kérosène dans un avion de Virgin Atlantic : jusqu’à 65 % d’émissions nocives en moins
C’est une première mondiale susceptible d’offrir une deuxième vie aux déchets industriels et de réduire le recours aux combustibles à base d’hydrocarbures. Un premier vol commercial alimenté par un combustible partiellement issu du recyclage de déchets, a atterri sans encombre à l’aéroport de Gatwick où Sir Richard Branson, le patron de Virgin Atlantic, avait fait le déplacement en personne pour célébrer ce jalon dans l’histoire de l’aviation.
Le combustible alimentant cet avion, un Boeing 747, était composé à 5 % d’éthanol fourni par la société LanzaTech, spécialisée dans l’obtention de combustibles à partir de déchets industriels. « Trop peu », diront les critiques, ce à quoi la société répond qu’à terme, la part des combustibles recyclés pourra être portée à 50 %. Dans ce cas, les émissions de gaz à effet de serre seront réduites de 65 % comparées aux combustibles à base d’hydrocarbures.
Carburants alternatifs : le gouvernement britannique met la main à la poche
Aux États-Unis, LanzaTech travaille avec des raffineries, des usines chimiques, des aciéries et des usines de traitement de déchets. La société récupère les gaz qui se dégagent au cours du fonctionnement de ces usines et les transforme en éthanol. Jusqu’ici dans le monde de l’aviation, la réduction des émissions de gaz à effet de serre passait surtout par l’adoption progressive d’avions modernes. Au sein de Virgin Atlantic, le remplacement des Boeing 747 par des 787 a, par exemple, permis de réduire les émissions de gaz nocifs de 24 % entre 2007 et 2017.
Au Royaume-Uni, la patrie de l’empire Virgin de Sir Richard Branson, les pouvoirs publics voient d’un bon oeil le passage à ce nouveau carburant. L’équivalent de 25 millions d’euros a d’ailleurs été consenti par le gouvernement britannique pour soutenir l’industrie des carburants alternatifs.
Illustration bannière : Une première mondiale avec Virgin Atlantic – © Peter Titmuss Shutterstock