Fabrication : le papier est fabriqué à partir de fibres de cellulose. Ces fibres sont principalement issues du bois ou de papiers et cartons récupérés pour être recyclées. Ainsi, en France, la fabrication de la pâte à papier utilise 40 % de bois et 60 % de papiers et cartons recyclés.
Le bois utilisé provient essentiellement des coupes d’éclaircies effectuées en forêt, et des chutes de sciage du bois d’oeuvre destiné à la menuiserie, l’ameublement ou la construction.
Quant aux papiers et cartons récupérés, ils sont d’origine industrielle (emballages industriels et commerciaux, journaux invendus etc.) et ménagère. Des matières peuvent être ajoutées au cours de la fabrication comme des adjuvants, des additifs et des colorants pour améliorer les caractéristiques du papier.
La fabrication d’un kilo de papier nécessite de 60 à 100 litres d’eau et 17 Wh sont nécessaires pour produire 1 seule feuille de papier. Enfin, la consommation énergétique atteint 5 000 kWh pour fabriquer une tonne de papier.
Ainsi, le processus entraine des rejets d’effluents liquides (eaux usées) et gazeux (essentiellement dus à la production d’énergie), des odeurs et du bruit.
Environnement : en France, la forêt est gérée de façon raisonnable. On privilégie les sous-produits forestiers pour fabriquer du
papier : bois d’éclaircie, arbres tombés,
malades, ou encore déchets de scieries.
Si la forêt est gérée durablement en France, ce n’est pas le cas
partout. En effet, la gestion sauvage des forêts primaires (Canada,
Russie, Asie etc.) entraine une déforestation croissante
(13 millions d’hectares chaque année selon le WWF).
>>>L’industrie mondiale du papier représenterait environ 40 % des coupes de
bois commerciales dans le monde, dont 17 % dans les forêts vierges.
D’autre part, par la consommation d’énergie nécessaire, l’industrie papetière émet directement du CO2. Sans oublier l’utilisation de substances toxiques notamment pour blanchir
le papier.
Toutefois, pour limiter ses impacts, l’industrie Papetière française a établi depuis quelques années une politique visant à limiter ses émissions de CO2 par la mutation de ses sources d’approvisionnement énergétique ou encore en ayant recours à la biomasse.
L’ensemble des produits en papiers et cartons en fin de vie, une fois collectés et triés dans des circuits clairement identifiés, redeviennent une matière neuve. En France, 62 usines papetières (sur un total de 96 usines) recyclent des Papiers et cartons récupérés.
Dorénavant, l’industrie Papetière fait appel à de hautes technologies visant à favoriser la protection de l’environnement. Pour cela, elle en revoit l’utilisation de ses matières premières, des procédés de fabrication et le contrôle de chaque étape de la production.
Qualité : les types de papier existants ainsi que leurs usages sont très variés : papiers à usage graphiques, papiers d’hygiène, papiers à usages spéciaux et industriels ou encore emballages. De par leur qualité, ceux-ci sont devenus une nécessité au quotidien.
>>>La consommation des papiers et cartons dans le monde a augmenté de 2,7 % en 10 ans (entre 1998 et 2008).
Prix : depuis quelques mois maintenant, les prix augmentent dans toute la filière du papier en raison de la crise économique qui a fait fermé plusieurs usines à travers le monde. En mai 2010, le prix de la ramette A4 se vendait au consommateur entre 2,20 et 2,60 euros hors taxe, coûts d’approvisionnements non inclus.