Alors que le crowdfunding se développe, un concept similaire est proposé depuis quelques années par Reforest’Action, entreprise sociale française spécialiste de la reforestation : le crowdplanting. Une belle initiative qui réinvente le ‘crowdfunding’ au profit de l’environnement.
L’idée du crowdplanting est simple : inviter les internautes à challenger une entreprise en faveur d’un projet de reboisement. À chaque arbre planté par un internaute, l’entreprise en question en plante un autre.
Crowdplanting ou la reforestation en mode participatif
On peut regretter le manque d’intérêt de certaines entreprises envers les questions environnementales. Avec le crowdplanting (excusez le néologisme, calqué sur celui du crowdfunding) les citoyens peuvent désormais inciter les entreprises françaises à passer à l’action de façon concrète et mesurable. Bonne nouvelle !
Regardez défiler les chiffres des arbres tombant victimes de la déforestation dans le monde sur le Planetoscope
Le principe du crowdplanting
C’est simple. Pour chaque arbre planté par un internaute dans sa forêt numérique sur le site reforestaction.com, une entreprise partenaire s’engage à en planter un autre. Autrement dit, plus les internautes plantent d’arbres, plus les entreprises augmentent la mise, et la forêt grandit en conséquence.
C’est l’entreprise Hectare qui a décidé d’ouvrir le bal du crowdplanting en France en 2014
Hectare, un promoteur immobilier engagé dans une démarche éco-responsable, a voulu contribuer au reboisement d’une forêt sinistrée dans l’Héraut en 2009. Une parcelle de 2 hectares y a été frappée durement par la tempête Klaus qui a abattu 60 % des arbres.
Le sort s’est acharné sur ce terrain puisque les arbres encore debout mais affaiblis ont subi les assauts du dendrochtone, un insecte ravageur d ‘origine euro-sibérienne qui attaque certains résineux. Ce scolyte a décimé 80 % des arbres encore sur pied après le passage de Klaus.
Le saviez-vous ?
Dans l’Ouest canadien, le dendrochtone du pin a ravagé de très grandes superficies de forêt. Le gouvernement a donc décidé les exploitants forestiers à ne pas simplement brûler le bois atteint, en supposant qu’il y avait mieux à faire. Ce bois va donc servir de biomasse.
L’ambition de l’opération était de planter 2.000 arbres endémiques de la région, ainsi que des essences peu présentes localement, notamment le sapin de Nordman et le hêtre, près du village de Cambon et Salvergues, sur une parcelle ouverte au public, accessible par un chemin forestier. Mission acomplie à l’automne 2014(1) !
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