Le Costa Rica a annoncé que le shark finning était désormais interdit dans le pays.
Traquer les braconniers
Le Costa Rica va plus loin qu’une loi. Conscient du fait que la chasse ne s’arrêtera pas si facilement, l’Etat va mettre en place un système de surveillance. Il débloque un budget de 15 millions de dollars afin de placer un nouveau système radar permettant aux autorités de mieux repérer les bateaux se livrant à la pêche aux requins malgré l’interdiction. Au total, 600.000 kilomètres carrés d’eau à surveiller, soit 10 fois la taille du pays.
Business risqué
Les contrevenants devront payer une amende et pourraient même voir leur licence de pêche annulée en cas de récidive. Action risquée, donc, quand on considère que la pêche est l’une des principales sources de revenu, à la fois pour le gouvernement et ses habitants. Les pêcheurs n’ont donc pas d’intérêt à poursuivre la pêche aux requins, sous peine de voir leur seule source de revenus disparaître.
Une petite avancée contre le shark finning
La décision du Costa Rica est une bonne nouvelle, mais reste une petite avancée. Il faut encore accélérer les accords avec les pays environnants. Ailleurs dans le monde, la situation n’est guère plus enviable. Récemment, le gouvernement chinois a annoncé renoncer à servir de la soupe aux ailerons de requins dans les banquets officiels. On n’y parle évidemment pas encore de cesser la pêche de requins. De nombreux pays n’ont toujours pas pris cette décision, parmi lesquels le Canada ou plusieurs états des États-Unis. L’Union Européenne a interdit le shark finning en 2003 mais la loi reste contournée et des dérogations officielles même accordées.
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