Une « infrastructure verte » pour empêcher les inondations
En 2011, un orage sévère a causé plus de 900 millions d’euros de dégâts à Copenhague. La capitale danoise s’attend à voir une augmentation d’orages et de pluies importantes dans les années à venir.
Pour y faire face, elle agit sur le « bleu » et sur le « vert ». C’est-à-dire qu’elle construit d’une part des collecteurs d’eau, et d’autre part des parcs et autres réserves naturelles, à travers la ville, afin d’absorber l’eau, de la stocker et de la transporter vers des zones non-inondées en cas de très fortes précipitations. Un seul parc de ce type peut contenir jusqu’à 40.000 m3 d’eau pendant un orage.
Ces espaces verts sont aussi une arme contre l’augmentation des températures en ville, en créant de l’ombre et en améliorant la circulation de l’air. Ce qui permet aussi de diminuer l’énergie utilisée pour refroidir les bâtiments.
Et, effet non négligeable pour les urbanistes, ces infrastructures constituent des zones de récréation et de détente pour les habitants, contribuant ainsi à améliorer la qualité de la vie et donc à augmenter la valeur de l’immobilier urbain.
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Créer des quartiers éco-résilients
A Copenhague on a compris que construire toujours plus de « dur » n’était pas la bonne solution pour les changements climatiques qui nous attendent. Il vaut mieux, par exemple, augmenter le nombre d’espaces verts que de construire toujours plus d’égouts.
En cas d’orage, le réseau de parcs et de rues bordées d’arbres retiendront l’eau. Un système de tuyaux permettra de capter l’eau des toits et de l’amener vers des jardins locaux. On pourra ainsi gérer 30 % de l’eau de pluie, sans avoir recours aux égouts. On vise à verdir de cette façon 50 000 m2 d’espace urbain, c’est-à-dire 20 % de la surface de la ville.
Plus de 10 000 habitants ont participé à 170 projets citoyens pour verdir leur capitale. Ainsi, certains quartiers ont été entièrement repensés selon les critères de durabilité. C’est le choix qui a été fait pour le quartier d’Østerbro, autrefois peu prisé des habitants. On y a énoncé des objectifs ambitieux, comme une diminution de 60 % du poids des déchets non triés.
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