Abeilles, pesticides et insecticides
Parmi les explications avancées sur la disparition des abeilles, les pesticides et insecticides ont déjà été mis sur le banc des accusés, soupçonnés de les désorienter et affaiblir. Pour la première fois une équipe de l’INRA est parvenue à identifier un insecticide comme à l’origine de la disparition de certaines abeilles.
Abeilles, insecticides et désorientation
C’est un insecticide de la famille des néonicotinoïdes qui est mis en cause dans la disparition des abeilles.
Pour parvenir à établir la nocivité de l’insecticide, les chercheurs ont collé sur une micropuce sur le thorax de 650 abeilles. Ensuite, les abeilles ont été exposées à l’insecticide (à des doses non-létales). La molécule de l’insecticide aurait alors entraîné la disparition de deux à trois fois plus d’abeilles qu’en situation normale.
Concrètement, les chercheurs ont divisé le groupe d’abeilles en 2 :
- Le premier groupe a reçu une solution sucrée contenant l’insecticide, l’autre recevant une solution sucrée sans insecticide. Les abeilles ont ensuite été relâchées à un kilomètre de la ruche.
- La comparaison des taux de retour à la ruche par les abeilles des deux groupes a permis de voir que les abeilles exposées à l’insecticide étaient bien moins nombreuses à retrouver le chemin du retour. L’insecticide aurait ainsi perturbé l’orientation des abeilles, les rendant incapables de retrouver la ruche et les condamnant à mort par la même occasion.
Les pesticides et insecticides sont souvent montrés du doigt, qualifiés de « tueurs d’insectes ». La France a déjà interdit l’utilisation de Gaucho et Regent pour ces raisons et le Cruiser suit le même chemin. Malheureusement, ces insecticides nocifs pour les abeilles ne sont pas interdits partout.
Mobilisation autour de l’abeille
Pour sauver les abeilles, les initiatives se multiplient. Alors que l’urbanisation grandissante des espaces est accusée de détruire la biodiversité et les espaces de vie des insectes, de nombreuses entreprises et collectifs installent des ruches sur les toits. L’occasion de promouvoir la diversité florale en ville.
A voir : Pertes de terres arables perdues du fait de l’urbanisation en France
Des associations de préservation des abeilles appellent le public à semer des graines pour les abeilles ou à leur fabriquer un nid. Une Banque du miel a également été mise au point. N’oublions pas également que le miel d’abeilles est très bénéfique :
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Pour aller plus loin sur les abeilles :