La pratique du vélo comme moyen de transport se démocratise, et le vélo pliant également. L’offre devient de plus en plus fournie, sur un créneau encore confidentiel, mais onéreux. Comment donc choisir le vélo qui correspondra le mieux à vos besoins ?
3. Poids du vélo pliant
Normalement, votre vélo pliant a vocation de vous porter vous, pas l’inverse ! Et s’il se déplie facilement, vous le ferez rouler dès que possible : le poids n’est donc pas forcément un souci primordial pour de nombreux usages, ne dépensez pas inutilement des centaines d’euros pour gagner un ou deux kilos si ce n’est pas essentiel pour vous.
Néanmoins, parce qu’il a vocation à vous accompagner partout et être plié, vous allez immanquablement le porter de temps en temps, suivant votre usage. Et ce qui ne vous paraissait pas lourd quand vous soupesiez votre petit destrier 30 secondes dans le magasin, paraîtra soudainement beaucoup plus lourd au bout du bras après de 5 minutes de marche… Pensez donc là aussi bien à l’usage que vous en ferez.
Les poids vont en général de 9 à 10 kilos pour les plus légers à 13,6 kilos pour le B’twin Tilt 700, et bien plus pour les versions électriques ou au prix considérablement réduit.
Il faut donc penser :
- Aux accessoires : allez-vous rouler si souvent que vous avez besoin de la dynamo pour l’éclairage continu ? Avez-vous vraiment besoin d’un porte-bagage ? À l’inverse, allez-vous mettre le prix dans un vélo très léger, pour ensuite le surcharger d’équipement lourd ?
- Au cadre : l’aluminium est plus léger mais plus cassable et moins confortable (mais des systèmes de suspension peuvent compenser), et vice-versa pour l’acier.
4. Bien sûr, le prix
Vous pouvez certainement vous faire très « plaisir » : si la gamme Brompton débute à moins de 1.000 euros, un vélo de série spéciale tout en titane et nickel brossé se vend à partir de 2.250 euros, sans compter les suppléments que vous pourrez y faire, tandis qu’un Birdy avec boîte de vitesse intégrée dans le moyeu se situe plutôt autour de… 4.000 euros.
Vous pouvez aussi faire très bon marché. Le Hoptown de B’Twin est à 160 euros. Les performances immédiates et sur la durée ne seront bien sûr pas les mêmes.
La plus grande marque de vélos pliants au monde, Dahon, propose elle aussi une gamme très étendue, y compris des vélos pliants pour voyager sur les routes du monde et des VTT pliants, avec toutes les différences sur les caractéristiques listées ici et des prix correspondants.
5. Électrique ou pas ?
Tout dépend du terrain que vous allez parcourir – avec ou sans collines -, et de votre forme physique, car vous ajouterez quelques centaines d’euros au prix et quelques kilos au poids.
En tout cas, de plus en plus de modèles sont proposés et l’intérêt est là. En témoigne le succès en crowdfunding sur indiegogo du Mate Bike, conçu à Copenhague, et qui a déjà levé mi septembre près de 1.800.000 dollars, alors que les concepteurs visaient 80.000 dollars… Le Mate Bike se présente comme « le vélo électrique pliant le plus cool et le moins cher » sur le marché. Soit. En tout cas, le poids avec batterie est de… 21,5 kg.
En témoigne aussi le lancement par deux Bruxellois d’une ligne de vélos pliants très élégants, légers (en aluminium), en version électrique (à partir de 2.099 euros, mais seulement 13 kg avec batterie et moteur) et non électrique (à partir de 1.269 euros, et seulement 10 kg) : les vélos Ahooga.
Élégant et design bruxellois. Existe aussi en version électrique légère.
6. Confort
Un vélo pliant a presque toujours les roues plus petites qu’un vélo ordinaire, pour des raisons évidentes. Cela va de 14 pouces pour les plus petits à 20 pouces pour les plus « roulants », voire plus. Donc vous n’allez pas avoir le même confort, les petites roues vous faisant ressentir plus immédiatement les irrégularités de la route.
On peut remédier toutefois aux vibrations de deux manières :
- Par le choix des pneus. Des Schwalbe Big Apple par exemple vont vous apporter un confort quasi équivalent à des suspensions.
- Ou justement des suspensions, que vous trouverez sur les Brompton, les Birdy (une marque allemande réputée reconnaissable justement à ses suspensions), les Moulton et d’autres.
En tout cas, testez correctement le vélo avant de l’acheter.
7. Taille des roues et vitesse
Qui dit petites roues dit aussi moindre performance sur la route, c’est une réalité. Vous serez surpris par contre de leur maniabilité, qui confère un sentiment de « trottinette à pédales » pour les plus petits, auquel on s’habitue vite pour ensuite rouler tout aussi toniquement que ses amis cyclistes traditionnels.
Le nombre de vitesse au dérailleur pourra également jouer en votre faveur, si vous voulez rouler plus vite. On peut regretter que la plupart des modèles courants soient mal équipés de ce côté. De nouveaux modèles, comme le Tyrell Ive (distribué en Asie et en Allemagne), avec ses roues 18 pouces et ses 9 vitesses, font des efforts de ce côté, tout en essayant d’être compacts et légers.
À moins d’être un amateur de vitesse, en ville celle-ci ne sera pas très différente d’un cycliste ordinaire.
Sur route, vous pouvez opter pour des modèles conçus pour la vitesse, comme le Montague Crosstown, avec ses roues de 24 pouces.
Bonne route, soyez prudents !