Le dernier sondage Ipsos pour One Voice révèle une opposition croissante des Français envers la chasse. Outre la sécurité lors des promenades, le respect de l’environnement et le bien-être animal sont au coeur des préoccupations.
Ce changement d’attitude s’observe même dans les zones rurales, traduisant un décalage croissant entre la tradition cynégétique et les préoccupations sociétales actuelles.
Une opposition à la chasse de plus en plus marquée
Une majorité de Français s’opposent désormais à la chasse. Selon le dernier sondage Ipsos pour One Voice, 53 % des Français déclarent désormais leur opposition à la chasse, marquant une augmentation de cinq points par rapport à 2022. Cette opposition est devenue majoritaire même dans les communes rurales, avec 51 % de leurs habitants exprimant leur mécontentement.
L’inquiétude principale reste la sécurité. 89 % des sondés considèrent la chasse dangereuse pour les promeneurs, et une grande majorité a déjà ressenti ou expérimenté cette crainte. Il est déjà arrivé à 73 % des répondants d’éviter certaines zones par peur d’un accident de chasse, un sentiment encore plus accentué pour ceux vivant à proximité d’une zone de chasse.
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Certaines pratiques de chasse sont de moins en moins tolérées
La chasse est également perçue comme une menace pour l’environnement, en particulier à cause des résidus de plomb et de plastique issus des munitions. 82 % des sondés y voient une menace importante pour la nature, avec une sensibilité particulièrement marquée chez les moins de 35 ans.
La population française est largement en faveur d’une régulation accrue de la chasse. Parmi les mesures souhaitées, la mise en place d’une visite médicale annuelle pour les chasseurs recueille 93 % d’approbations. Viennent ensuite l’interdiction de la chasse en enclos (92 %), dans les espaces protégés (91 %) et de la chasse à courre (83 %), mais aussi la mise en place de jours sans chasse (85 %) et l’interdiction de certaines pratiques jugées cruelles telles que la chasse d’animaux à l’intérieur de leur terrier (84 %) et l’élevage d’animaux destinés à être relâchés pour la chasse (78 %).
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