Le succès des bus intercités, permis par la libéralisation du transport de personnes, est une bonne nouvelle pour nos portefeuilles et pour l’environnement, selon les bilans réguliers du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Voici quelques conseils pour les utiliser au mieux.
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Ils s’appellent Mégabus, Isilines, Flixbus, ou encore Ouibus : depuis l’entrée en vigueur de la loi Macron, le 6 août 2015, les trajets de plus de 100 km sont ouverts au transport par car, en concurrence des trains Intercités et autres TER, à des tarifs défiant toute concurrence.
S’ils concurrencent aussi les trains régionaux, déjà en difficulté du fait des budgets alloués en priorités aux liaisons à grande vitesse, ils complètent l’offre de transports en commun, réduisant la pollution liée à la voiture individuelle.
Les villes desservies : un succès foudroyant
Un mois après la promulgation de la loi, déjà 75 villes françaises étaient desservies, avec quelque 782 départs et arrivées chaque jour, et transport pas moins de 250.000 passagers transportés en un mois. Quatre mois après, en décembre, le nombre de villes desservies était passé à 146. Tandis que le nombre de mouvements était passé à plus de 2.000. Soit, au total, quatre fois mieux sur le dernier semestre 2015 que pour toute l’année 2014.
Les progrès concernent aussi les trajets internationaux, puisque fin 2015, environ 80 trajets en car vers l’étranger ont été créés.
Exemple concret : la compagnie OuiBus, filiale de la SNCF, permet aujourd’hui à elle seule de voyager vers plus de 300 destinations en France et en Europe, à partir de seulement 5 euros l’aller simple.
Une offre complémentaire au train : un peu plus long, beaucoup moins cher
Pour le ministère de l’économie, les inquiétudes concernant la concurrence avec le train doivent être relativisées : la demande de transport serait telle qu’il y aurait de la place pour tous, et les offres seraient avant tout complémentaires. Avec des emplois à la clef, 1.000 emplois directs créés déjà en décembre selon les estimations du ministère.
Des destinations moins bien desservies, comme la Normandie ou l’Auvergne sont ainsi aujourd’hui mieux connectées, y compris des liaisons directes que l’on ne peut pas faire en train, et d’autres que l’on peut faire en train ou en bus, mais pas au même tarif. Ceux constatés sont par exemple :
- Amiens-Lille : 5 euros aller simple pour OuiBus, 22,20 pour le TER > Réserver ce trajet
- Paris-Londres : 25 euros aller simple (9h), contre 39 euros (longtemps à l’avance) à 117,50 euros sur Eurostar (2h23). A noter, ce trajet est en promotion à partir de 19€ jusqu’au 23/03/16 > Réserver ce trajet
- La Rochelle-Bordeaux : 9 euros aller simple (4h), contre minimum 31,50 euros (2h26) > Réserver ce trajet
La CGT cheminots avançait néanmoins en décembre que les bus auraient fait perdre 250 millions d’euros à la SNCF sur le dernier semestre 2015. Ce que ne confirmait toutefois pas la direction de l’entreprise ferroviaire.
Les bus : nécessaires pour une meilleure offre de transport ?
En Allemagne, le géant Flixbus a déjà transporté 25 millions de passagers, donnant une idée du potentiel pour le réseau français, qui n’en est encore qu’à ses débuts.
Pour les trajets de moins de 100 km, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) vérifie, en cas de saisine par une autorité organisatrice de transport (AOT), que l’ouverture de dessertes par autocar ne porte pas atteinte à l’équilibre économique des services publics conventionnés (TER, Intercités, autocars départementaux) sur les liaisons de moins de 100 km, et son avis est juridiquement contraignant. Ce qui ne limite pas l’appétit sur ces lignes, des dizaines de dossiers sont en cours d’examen.
Au total, l’ouverture des liaisons intercités apporte un complément à l’offre de solutions alternatives au trajet individuel en voiture. Les bus sont même moins chers que le co-voiturage sur certains trajets. Et tout ce qui peut réduire l’utilisation non optimale de véhicules particuliers est bon pour le porte-monnaie, et pour la planète. Pensez au bus !
Conseils
Busradar.fr : le site et l’appli, permettent de trouver un billet de bus pas cher, et de comparer bus, train et covoiturage « pour voyager à bon prix ».
voyages-sncf.com : le site de la SNCF vous permet de comparer les trajets train et OuiBus.
OuiBus.com : le site pour réserver tous vos trajets OuiBus en France et à l’international.