Mettre de la végétation sur son toit. Cette technique, beaucoup plus répandue en Allemagne, en Suisse et en Autriche, se répand en France depuis les années 90 car elles présentent de nombreux avantages. A ce titre, une toiture végétalisée peut faire partie d’un projet de construction HQE et participer activement à la démarche d’isolation thermique, au confort de l’habitat et à sa bonne intégration dans le paysage.
Une toiture végétalisée peut :
– produire de l’oxygène et absorber du CO2, et aussi aide à absorber les différents urbains et donc aider à assainir notre air,
– jouer un rôle de régulateur et absorber l’eau de pluie et réduire le ruissellement, en se comportant comme une éponge qui peut atténuer assez facilement la moitié de l’impact d’un orage,
– réguler la température et former un îlot de stabilité thermique (et acoustique d’ailleurs) : en ville les toits végétaux aident à contrer l’effet bien connu d’ « îlot de chaleur » . Cet effet de barrage thermique a bien entendu un effet positif sur votre consommation d’énergie et donc génère des économies.de chauffage et de climatisation. On peut faire baisser la température jusque 4°C.
– Au total, l’effet protecteur d’un toit végétal a pour effet bénéfique de prolonger la durée de vie de votre toit en en prolongeant l’étanchéité grâce à un effet de choc thermique amoindri fortement,
– héberger une micro-faune, attirer des oiseaux, des abeilles et donner une touche écolo à votre habitation,
– retarder la propagation d’un incendie du toit vers le corps du bâtiment.
Il existe troissortes de toits végétalisés, qu’on appelle parfois des « éco-toits ».
Tous nécessitent un toit avec un revêtement étanche résistant à la pénétration des racines, une structure de bâtiment solide ou renforcée, de la terre et des plantes.
1 – le toit en végétalisation intensive, ou terrasse jardin : la couche de terre est épaisse, environ 30 cm et les plantes sont les mêmes que celles qu’on planterait sur le sol lui-même. Pour supporter ce poids, il est obligatoire que le bâtiment ait des supports en béton armé, une dalle solide supportant des charges de 500 à 200 kg par m2 et des systèmes pour prévenir les chutes de personnes.
2 – le toit en végétalisation semi-intensive (ou semi-intensive, on trouve les 2 appellations) : souvent prévu pour un espace décoratif accessible, et qui nécessite une culture un peu compliquée et un sol de 10 à 30 cm d’épaisseur.
3 – le toit en végétalisation extensive : c’est la forme qui se développe le plus depuis 20 ans. En 2006, il s’en est construit 300 000 m2. Comme la couche de terre est moins épaisse (8 /15 cm), la structure du bâtiment peut être plus légère (béton, bois, acier) mais, en revanche, on ne peut pas y faire pousser toutes les plantes. On y trouve plutôt des mousses, des plantes basses, sédum, … Il faut compter entre 30 et 60 € le m2 HTVA pour une toiture végétale en culture extensive.
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Suite de l’article sur les toitures végétalisées.