Biodiésel : une nouvelle filiale de transformation
Le groupe français Sofiprotéol, numéro un de la production de biodiésel en Europe, a annoncé s’y mettre aussi. L’idée du groupe est de s’associer avec d’autres partenaires français et belges et produire ce biodiésel nouvelle génération dans l’Oise, près de Compiègne, plus exactement dans l’usine de Vennette qui était consacrée jusqu’à présent à la trituration, soit le pressage du colza.
Dès 2015, ce sont donc 80.000 tonnes qui pourraient être produites grâce à un partenariat avec un équarisseur (Akiolis), un négociant en graisses animales (Mindest) et le spécialiste des énergies renouvelables belge Electrawinds. Cette nouvelle société, baptisée AD Biodiesel, utilisera également des huiles de friture pour produire plus de biodiésel.
Le biodiésel, une alternative conséquente aux autres biodiésel ?
Les professionnels interrogés parlent de plusieurs atouts. Il y a bien sûr le fait que le biodiésel tiré de graisses animales n’empiète pas sur les cultures alimentaires.
Comme pour le biogazole tiré d’huiles végétales, « le taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre est de 83 % par rapport aux carburants d’origine fossile. On est bien au-delà du colza« .
En réalité, cela cache un biais puisque les émissions sont importantes durant l’élevage. Autre hic, 2 millions de tonnes de biodiésel sont consommées chaque année en France. Les coproduits d’origine animale pouvant être convertis sont estimés à 130.000 tonnes par an.
Avec les huiles animales, on estime donc pouvoir produire 5 % de ces ressources. Un chiffre intéressant, mais pas suffisant pour supplanter les autres ressources.
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